Les fondamentaux
La Corée du Sud est le 8e plus gros consommateur d’énergie au monde. La croissance industrielle a entraîné une forte croissance de la demande en énergie (+4,5 % par an en moyenne entre 1990 et 2015) et une pression importante pour produire de l’électricité à faible coût. La consommation totale d'énergie par habitant a ainsi quadruplé depuis le début des années 1980, atteignant aujourd’hui 4 tep (tonnes équivalent pétrole).
L’industrie est le plus gros consommateur d’énergie (61%), suivi des transports (18 %), puis des ménages et commerces (17 %).
Depuis 1970, la capacité électrique installée coréenne a doublé pratiquement tous les 10 ans, pour finalement atteindre 144 GW fin 2023. La quantité d’électricité produite l’année dernière s’est élevée à 588 TWh, en baisse de 6 TWh par rapport à 2022.
Le mix électrique du pays en 2023 était composé de charbon (31%), nucléaire (31%), GNL (27%), EnR (10%) et autres (1%).
En 2023, l'électricité produite à partir d’EnR a atteint 58 TWh.
Du fait de sa localisation et de ses rapports géopolitiques, le réseau électrique de la Corée du Sud n’est pas relié à celui de ses pays voisins. Les ressources énergétiques du pays sont importées et ses infrastructures fonctionnent en autonomie. Par ailleurs, la topographie à 70% montagneuse du pays représente un véritable obstacle à l’installation d’infrastructures EnR.
Opportunités pour l'offre française
La Corée dispose du savoir-faire industriel nécessaire à la fabrication des systèmes de production (malgré un léger retard dans l’éolien). Les besoins du pays concernent davantage les métiers de planification, conception, développement, installation ou maintenance des futurs parcs éoliens offshore ou solaires non conventionnels (flottants sur lacs ou marais par exemple).
En 2020, la Corée a été le 1er pays à promulguer une loi sur la promotion de l'économie de l'hydrogène. Outre la promotion de véhicules à hydrogène et le développement de stations de recharge, le gouvernement vise à augmenter le ratio d'hydrogène bleu et vert sur la production totale d'électricité à 2,1 % en 2030 et à 7,1 % d'ici 2036. Le pays souhaite sécuriser les technologies de pointe clés dans les piles à combustible, les turbines à hydrogène, etc. et soutenir 600 entreprises spécialisées dans l'hydrogène d'ici 2030. Si le savoir-faire local est déjà d’un bon niveau, des besoins persistent dans plusieurs domaines : production d’hydrogène «vert», stockage et transport.
Le pays est également à la recherche de solution dans le domaine de l'efficacité énergétique (Solutions EMS).
Source :
CEA, Yonhap News (29/06/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Travailler directement avec les grands équipementiers ou développeurs est possible, bien qu’un intermédiaire local présente l’avantage de la proximité avec les prospects ou clients et réduit les incertitudes liées aux pratiques culturelles locales.
Pour les offres de services (études, interventions sur site, etc.), un partenariat avec un acteur local positionné sur des métiers similaires est un mode de fonctionnement efficace.
En fonction du stade de développement des courants d’affaires, d’autres options sont possibles :
- contrat de représentation avec une structure spécialisée ;
- bureau de représentation ou succursale pour une présence permanente ;
- filiale.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
La filière des énergies renouvelables en Corée du Sud s’appuie principalement sur deux ministères, le MOTIE (Ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Energie) et le MOE (Ministère de l’Environnement). La KEA (Korea Energy Agency) est chargée de rationaliser les usages de l’énergie dans le pays et d'appliquer les standards propres à l’industrie. Les normes et réglementations propres aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique sont disponibles en anglais sur le site de la KEA : https://www.energy.or.kr/renew_eng/main/main.aspx
Dans le cadre du 10e Plan de Programmation Electrique, le gouvernement coréen a annoncé son intention de réduire le nombre de certificats d'énergie renouvelable (CER) délivrés dans le cadre des normes obligatoires d'énergie renouvelable (NER) pour 2023 et au-delà.
Niveau de taxation
Accord de libre-échange UE-Corée du Sud en vigueur et couvrant les biens et services du marché de l’énergie.
Taxe sur la valeur ajoutée de 10 %, soumise à un système de déclaration trimestrielle.