Les fondamentaux
L’Inde fait face à de graves défis environnementaux : plus de 70 % des eaux usées urbaines sont rejetées sans traitement, et 65 M de tonnes de déchets municipaux sont générées chaque année. En parallèle, plusieurs grandes villes dépassent régulièrement les normes de qualité de l’air, notamment pour les PM2.5. Le gouvernement a lancé des programmes ambitieux comme la National Mission for Clean Ganga (NMCG), la Swachh Bharat Mission 2.0, et le National Clean Air Programme (NCAP), ciblant 131 villes avec une réduction des particules fines de 40 % d’ici 2026. Plus de 1 100 stations d’épuration sont en fonctionnement ou en cours de construction. Le secteur s’ouvre largement aux financements multilatéraux et aux partenariats public-privé, notamment pour les infrastructures de traitement, la biométhanisation, ou la gestion décentralisée des déchets. L’urbanisation rapide et le changement climatique imposent des solutions durables, robustes et reproductibles.
Importations d'équipements de technologie environnementale en Inde
L’Inde est au 6e rang des marchés mondiaux, avec des sous-secteurs classés 2e pour la gestion de l’eau et des eaux usées, 9e pour le contrôle de la pollution de l’air et 8e pour les segments des déchets solides et du recyclage.
Opportunités pour l'offre française
Le développement de réseaux pour l’approvisionnement en eau 24h/24 et 7j/7 crée une forte demande en sectorisation, détection des fuites, réduction des pertes et réhabilitation d’infrastructures vieillissantes. S’ajoutent des besoins urgents liés aux inondations urbaines, à la gestion des eaux pluviales, et à la pénurie d’eau, qui appellent des solutions de gestion intégrée de la ressource, de monitoring hydrologique, et d’alerte précoce adaptées aux contextes locaux. Le recyclage des plastiques, ainsi que celui des e-déchets, connaît une accélération sous l’impulsion des nouvelles règles EPR. Cela ouvre la voie à des solutions dans le tri optique, la valorisation matière et la traçabilité numérique. La lutte contre la pollution de l’air s’intensifie avec des opportunités dans les réseaux de capteurs fixes et mobiles, la modélisation prédictive, les outils d’aide à la décision urbaine et la surveillance des émissions industrielles. Les villes recherchent aussi des solutions pour les zones à faibles émissions, la qualité de l’air intérieur dans les écoles et hôpitaux, ou encore les alertes grand public en temps réel.
Source :
MoEFCC, Central Pollution Control Board, TERI, NITI Aayog (16/07/2025)
Responsabilité sociétale
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Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est recommandé de collaborer avec un représentant ou agent technico-commercial local pour assurer une présence de proximité et renforcer votre visibilité auprès des clients finaux. Cette démarche est souvent indispensable pour accéder aux appels d’offres publics, auxquels les entreprises étrangères ne peuvent généralement pas candidater directement. Pour les solutions logicielles, le développement d’un réseau d’intégrateurs partenaires est essentiel. Compte tenu de la taille du pays et des différences de gouvernance entre États, une stratégie régionale ciblée est à privilégier. Enfin, dans un marché fortement sensible aux prix, les partenariats stratégiques, incluant par exemple un transfert de technologie, permettent de renforcer la compétitivité de votre offre.
La réglementation spécifique
En 2025, les règles EPR ont été étendues (plastiques multicouches, batteries) avec obligations de traçabilité numérique. Les normes sur les rejets d’eaux usées ont été renforcées (micro-polluants, nitrates), de même que les cadres pour le co-processing des déchets dangereux. Les "Water Rules" introduisent des normes plus strictes sur le rejet des micro-polluants et nitrates. Le NCAP 2.0, lancé en 2025, renforce les obligations de surveillance continue des PM2.5 et des NOx. Le CPCB accentue le contrôle via des systèmes connectés, et l’approche « pollueur-payeur » est de plus en plus appliquée. Le Bureau of Energy Efficiency étend ses standards aux équipements environnementaux (stations d’épuration, systèmes de refroidissement) avec des labels obligatoires dans certains appels d’offres publics.
Niveau de taxation
En Inde, le secteur de l’environnement est soumis à une fiscalité variable selon le type d’activité. Les équipements environnementaux, comme les systèmes de traitement d’eau, capteurs ou machines de recyclage, sont généralement soumis à une taxe sur les biens et services (GST) allant de 5 % à 18 %, en fonction de leur nature. Les services tels que le conseil, la maintenance ou l’ingénierie environnementale, ainsi que les logiciels (notamment en mode SaaS), sont généralement taxés à 18 %. Pour les équipements importés, les droits de douane peuvent atteindre 15 % à 25 % selon les catégories, bien que certains produits essentiels à des projets publics puissent bénéficier de concessions.