La Tanzanie connaît une urbanisation rapide, avec une population urbaine estimée à plus de 35 % en 2025. Dar es Salaam, capitale économique, dépasse les 6 millions d’habitants et continue de croître à un rythme de 4,5 % par an. Des projections situent la ville parmi les trois les plus peuplées au monde d’ici à 2100. Cette dynamique pose des défis majeurs : prolifération de quartiers précaires, équipements insuffisants en eau et assainissement, congestion et pollution dues à un transport non structuré, gestion des déchets saturée et vulnérabilité accrue aux aléas climatiques (inondations, sécheresses). Face à ces enjeux, de nombreuses initiatives publiques et partenariats internationaux ont émergé pour construire des villes durables en Tanzanie. Le gouvernement tanzanien, dans le cadre de sa vision de développement 2025, met l’accent sur la durabilité urbaine, avec des objectifs clairs en matière d’infrastructures vertes, d’accès aux services de base et de résilience climatique. Les projets ne sont pas développés qu’à Dar es Salaam mais aussi à Dodoma, capitale administrative, dont le gouvernement veut faire une ville modèle en matière d’urbanisme (plans d’occupation du sol, voiries larges, énergies renouvelables sur les bâtiments publics, etc.) et dans les villes intermédiaires (Arusha, Mbeya ou Mwanza). L’appui des bailleurs (AFD, Banque mondiale, BAD, coopération japonaise) reste déterminant pour boucler les budgets et l’implication du secteur privé cruciale, via des contrats de délégation mieux structurés et rentables.