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Connue pour ses vélos haut de gamme et personnalisables, Rose Bikes ambitionne désormais une place centrale sur le marché online. C’est du moins la volonté du nouveau CEO de l’entreprise, Marcus Diekmann, recruté il y a maintenant plus de deux ans. Si Rose Bikes devrait arrêter la personnalisation complète des vélos selon les besoins spécifiques de chaque client, elle disposera tout de même bientôt d’un catalogue de 75 000 produits (marque propre et marques concurrentes) d’après son CEO. Pour Marcus Diekmann, « plus personne n’y comprend rien c’est beaucoup trop » explique le magazine Capital. L’entreprise compte donc rationnaliser le processus d’achat via une plateforme réunissant l’ensemble des distributeurs. Elle détiendra les données des clients (par exemple physiques) et orientera selon les besoins vers les produits et distributeurs compétents.
L’entreprise accélère donc sa numérisation alors qu’elle recourait déjà à des « scanners » dans ses propres lieux de ventes, permettant de mesurer certaines caractéristiques des clients et de centraliser leurs préférences. Elle devrait également bientôt développer une application permettant à chacun des clients de se mesurer via son propre smartphone.
Finalement, Rose Bikes cherche à profiter d’un contexte très porteur pour le cyclisme en Allemagne. Le chiffre d’affaires (CA) du secteur (or équipements) s’est ainsi élevé à plus de 6 Mds EUR l’an dernier et le prix moyen d’un vélo à 1 279 EUR soit près du double qu’en 2016. Le CA de ROSE Bikes a lui augmenté de 20 % en 2019 pour atteindre 102 M EUR. En 2021, il devrait dépasser les 200 M EUR. En 2020, le fabricant réalisait déjà plus de 80 % de son CA total via sa boutique en ligne rosebikes.de.
La crise sanitaire a aussi permis à Rose Bikes d’affirmer sa transition vers le numérique avec une offre toujours spécifique à chacun. Plutôt que d’entrer en contact par mail, Rose Bikes a préféré proposer des échanges par WhatsApp, un « environnement naturel » où « les gens sont de toutes les manières présents ». A la suite de la plupart des échanges, l’entreprise envoyait trois vélos « test » et un mécanicien directement au domicile de la personne intéressée. Huit personnes sur dix ont ensuite acheté l’un de ces vélos.
Sources : Stefan Schmitz, 08/2021, Capital ; Communiqué de presse Roqqio, 20/09/2020, www.roqqio.com