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Les PFAS recouvrent un ensemble de substances d'origine pétrochimique également connues comme ''polluants permanents''. On les retrouve dans les articles ménagers quotidiens et certains emballages et restent presents dans l'environnement pour une durée indéfinie. Ces produits chimiques, ou substances per- et polyfluoroalkyles, sont bioaccumulables dans l'environnement - comme le DDT dans les années 1950 et 1960 - et leur concentration augmente à mesure qu'ils remontent la chaîne alimentaire. Elles ont été associées à des problèmes de santé tels que des troubles de la reproduction et du foie.
Malgré l'absence de publication de données précises sur le sujet par l'Agence de Protection Environnementale (EPA), on comptabilise environ 30 000 sites émetteurs potentiels de PFAS sur le territoire américain.
Avant cette nouvelle règlementation de l'EPA, certains Etats avaient déjà pris des mesures liées à la présence de ces polluants dans la région des grands lacs. Plus tôt dans l'année, les autorités du Michigan et du Wisconsin ont émis un avis de présence de PFAS chez les poissons des Grands Lacs. Des avis similaires ont été émis ces dernières années dans le New Jersey, le Minnesota, l'État de New York, ce qui a permis d'initier un débat bi-partisan sur la rédaction d'une loi fédérale sur le sujet.
En effet, les représentants Debbie Dingell (démocrate) et Fred Upton (républicain), tous deux du Michigan, ont présenté en avril la loi bipartisane PFAS Action Act of 2021. À la fin du mois dernier, le projet de loi a été adopté à la Chambre des représentants par 241 voix contre 183. La loi exigerait que l'EPA, établisse des normes nationales pour les niveaux de PFAS dans l'eau potable et désignerait le PFOA et le PFOS, deux produits chimiques PFAS, comme "dangereux", permettant ainsi à l'EPA de prendre des mesures pour nettoyer les sites contaminés à travers le pays et d'allouer 200 millions de dollars pour les services d'eau et le traitement des eaux usées.
Cette première mesure fédérale oblige donc de nombreux acteurs publics et entreprises à étudier et intégrer des solutions permettant d'identifier, quantifier et filtrer ces PFAS avant leur rejet dans les eaux usées et les effluents. Enfin, il convient de noter que l'élimination de ces PFAS dans les flux de déchets ménagers et les décharges mobilise de plus en plus la société civile et les acteurs de la gestion des déchets en raison de l'accumulation de ces polluants dans l'environnement.