Date de publication :

Secteur Transition écologique
Thématique Réglementation et politique économique
Depuis l'approbation d'une loi d'Etat visant à réduire de 75 % la quantité de déchets organiques d'ici 2025, le texte prévoit notamment que d'ici janvier 2022, toutes les villes et tous les comtés de Californie établissent un plan pour composter les déchets organiques générés.

Selon l'agence d'État CalRecycle, les déchets organiques représentent 56 % des déchets arrivant dans les décharges. En 2018, la Californie a déversé environ 24 millions de tonnes de matières organiques dans les décharges, ce qui revient à remplir chaque année près de 109 000 piscines olympiques de matières organiques et à les enfouir sous terre. Cette nouvelle mesure réduira donc drastiquement la quantité de déchets enfouis, alors que le gouvernement californien vient d'approuver d'autres textes limitant l'exportation de déchets en dehors des frontières de l'Etat.

Les collectivités californiennes peuvent choisir de composter de trois manières principales: 

  • Elles peuvent envoyer les matières organiques dans des installations de compostage qui fabriquent des amendements de sol (Santa Monica envoie ses matières organiques dans une installation de compostage à Taft).
  • Elles peuvent aussi utiliser des installations de digestion anaérobie qui produisent du biocarburant et de l'électricité (Santa Barbara vient de construire une installation de digestion anaérobie à côté de sa décharge).
  • Enfin, il existe des installations de co-digestion qui décomposent les matières organiques en même temps que les eaux usées (la ville de Los Angeles commence à envoyer ses déchets alimentaires dans une installation de co-digestion à Rialto).

Les installations de digestion anaérobie et de codigestion produisent du méthane tout comme les décharges. Mais contrairement aux décharges, elles sont capables de le piéger et valoriser à 100 %. Ce méthane peut alimenter l'installation ou le réseau électrique et de gaz de l'État. 

Des centaines de collectivités locales de l'État sont en train de mettre en place et d'appliquer des programmes de réacheminement des déchets organiques afin d'atteindre l'objectif de 2025. L'État prévoit d'aider d'abord et de pénaliser ensuite les contrevenants graves. Si une collectivité n'a pas mis en place une ordonnance, un contrat ou un programme, malgré l'aide de CalRecycle, l'État pourrait imposer des amendes allant jusqu'à 10 000 dollars par jour.

Depuis que la Californie a approuvé plusieurs lois sur la réduction et valorisation des déchets organiques, au moins sept autres États ont créé des lois similaires destinées à détourner les déchets alimentaires des décharges, notamment le Vermont, le Maryland et le New Jersey.