La pandémie, une opportunité pour l’innovation en Algérie

« L'innovation systématique requiert la volonté de considérer le changement comme une opportunité ». Cette phrase de Peter Drucker est particulièrement symbolique de la dynamique à l’œuvre en Algérie pour l’écosystème des entreprises IT. En effet, l’année 2020 marquée par la crise sanitaire, a vu émerger une numérisation des services et le développement de la e-gouvernance (EGDI).

Contraints de réduire le nombre de personnel actif assignés aux administrations ou les horaires de travail du fait du confinement (de 15h à 7h dans certaines wilayas), le gouvernement algérien a dès lors dû accélérer la numérisation de nombreuses procédures administratives, commerciales et économiques afin de maintenir la continuité des services publics. Dans la continuité d'une démarche déjà initiée au préalable avec le registre de commerce, ce développement du niveau d’e-gouvernance devrait sensiblement favoriser la relation entre la population et les administrations publiques en améliorant la disponibilité, l’accessibilité et la transparence. C’est aussi pour le gouvernement le gage d’une amélioration de la gestion publique.

L’accélération de la e-gouvernance : l’Algérie s’inscrit dans une tendance africaine

En 2020, à l’image de plusieurs pays du continent africain, l’Algérie s’est tout particulièrement illustrée dans le domaine de la numérisation des services publics. En effet, c’est désormais quatorze pays du continent contre six en 2018 qui font preuve d’un indice de développement du e-gouvernement élevé (HEGDI). Selon le classement des Nation Unis, l'Afrique a ainsi enregistré le plus grand nombre de pays ayant amélioré leur niveau de développement du e-gouvernement (EGDI). La volonté politique et l'adoption d’un plan numérique à permis à l’Algérie d’améliorer son positionnement sur la scène continentale (13^ème), mais également internationale (120èmè).

Cette tendance devrait donc s’accélérer et donner lieu à de nombreuses opportunités pour les entreprises du secteur notamment pour pallier les lacunes persistantes en matière d’infrastructure et de développement du capital humain.