« Le marché devient très compétitif et nous devons être plus innovants et plus rapides », explique Roberto Angelini, directeur de l'ingénierie du groupe italo-français. « L'économie spatiale offre d'importantes opportunités stratégiques, mais si nous voulons réussir à relever les défis posés par ces projets, nous devons changer de rythme, car les calendriers de développement des produits sont de plus en plus serrés et nécessitent de se concentrer sur les coûts. »

Pour atteindre cet objectif, l'intégrateur de systèmes aérospatiaux, qui conçoit et intègre à Turin des modules pressurisés pour la station spatiale internationale, des satellites scientifiques, des sondes interplanétaires et des rovers (véhicules de transport de personnes vers les corps célestes), a donc décidé de sélectionner et d'impliquer l'excellence manufacturière italienne afin de développer des produits pouvant être envoyés et utilisés dans l’espace. Le modèle de développement implique une collaboration d'ingénierie basée sur une logique gagnant-gagnant : pour le groupe, cela signifie des délais réduits et une mise à jour continue du catalogue de services à offrir au niveau international ; pour les PME, cela signifie la possibilité d'accéder à la Space Economy, un marché qui, selon les analystes de la banque américaine Morgan Stanley, pourrait représenter plus de 1 000 Mds USD d'ici 2040.

Thales Alenia Space a récemment obtenu des contrats de l'Agence spatiale européenne (ESA) pour le développement de deux nouvelles missions satellitaires (Cimr et Chime), dans le cadre du programme d'observation de la terre Copernicus. Toujours avec l'ESA, un contrat de 4,5 M EUR a été signé en janvier pour l'étude du Cislunar Transfer Vehicle, un véhicule spatial de transport et de logistique, qui sera utilisé dans diverses missions.

Outre les commandes générées par les nouveaux projets, il existe également des opportunités découlant de la modernisation des stations existantes, où des équipements installés dans les années 1990 sont désormais obsolètes.

« Un changement de rythme est nécessaire pour soutenir notre compétitivité. Le marché devient plus compétitif et nous devons être plus innovants et plus rapides », a déclaré Roberto Angelini.

Source : Pietro MACRI, 09/08/2021, Industria Italiana (extrait)