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Secteur Transition écologique
Thématique Actualités du secteur
Alors que le canton de Genève entreprend de cartographier son sous-sol afin d’en évaluer le potentiel géothermique, certains experts plaident pour accroître la part de cette énergie dans le mix suisse.
Image info sectorielle

11 camions cartographient le sous-sol genevois depuis le 13 septembre. Le canton cherche à « assurer 20 % des besoins du canton en énergie pour chauffer et refroidir des bâtiments par le biais de la géothermie d’ici à 2035 ».

Pour le professeur Lyesse Laloui, le potentiel de la géothermie est encore sous-exploité en Suisse. Si le pays prévoit d’utiliser 11 % d’énergie géothermique pour chauffer et refroidir les bâtiments d’ici 2035, cet objectif pourrait être doublé. Il considère le potentiel « énorme », la technologie pouvant être « mise en place quasiment partout ». Il est en outre relativement simple de produire une énergie verte, la Suisse pouvant également exploiter l’énergie solaire.

Actuellement, la Suisse exploite deux grands types de géothermie de surface. « Les sondes géothermiques, qui se situent à des profondeurs entre 100 et 300 mètres, sont très développées. Dans les années 90, elles représentaient 2% de l'énergie thermique produite dans les bâtiments, aujourd'hui, c'est à 20%. Sur la même période, le mazout est passé de 60% à 40%. Ensuite, il y a les géostructures énergétiques qui se situent entre 10 et 30 mètres de profondeur » explique Lyesse Laloui.

Ces dernières présentent selon lui de nombreux intérêts permettant notamment de placer des échangeurs d’énergie dans les fondations des bâtiments construits (pieux, murs de parkings souterrains, tunnels, …). Ce pourquoi le professeur « milite pour que dans toute nouvelle construction en Suisse ces géostructures énergétiques soient intégrées ».

Source : Etienne Meyer-Vacherand, 01/09/2021, Le Temps