La dernière enquête menée par le Conseil des Consommateurs de Hong Kong (Hong Kong Consumer Council) ciblait la fiabilité des lotions corporelles pour nourrissons et bébés disponibles sur le marché de Hong Kong. Il s’est avéré que parmi les 40 marques de lotions corporelles testés, 22 d’entre elles avaient des traces d’allergènes de parfums, dont 8 marques avec une concentration supérieure à 0,13 % (Gaia, Erbaviva, California Baby, Jack n’ Jill, Ecostore, Sebamed, Oilatum ou encore Aveeno Baby). A noter que 16 lotions contenaient également du linalol et/ou du limonène, qui forment une substance plus allergisante après oxydation.

Il s’avère que certains allergènes de parfum peuvent augmenter le risque d’allergies cutanées ou de dermatites chez les bébés et voir même développer une réaction allergique à l’âge adulte. La lotion corporelles Aveeno Baby a le plus fort taux d'allergènes de parfum (0,45 %) de type HICC (hydroxyisohexyl-3-cyclohexène carboxyaldéhyde). Un sensibilisant cutané très puissant qui a été interdit par la Commission Européenne, comme pour le BMHCA (butylphényl méthylpropional).

Parallèlement il a été mis en évidence que les informations indiquées sur l'étiquetage de plusieurs de ces lotions corporelles étaient incomplètes ou erronées, par rapport aux résultats des tests. Ainsi 13 marques de lotions, contenants une concentration d’allergènes de parfum supérieures à 0,001 %, n'ont pas mentionné les substances apparentées dans la liste des ingrédients. 8 autres lotions labellisés « hypoallergéniques » se sont avérées détenir des allergènes parfumés et/ou du formaldéhyde libre. Parmi les 9 modèles labellisés « sans parfum », 3 se sont avérés contenir des allergènes de parfum.

Alors que certains pays et régions n'ont pas d'exigences pertinentes sur l'étiquetage des allergènes de parfum, le Conseil des consommateurs à Hong Kong estime que les fournisseurs de produits ont la responsabilité d'améliorer la transparence et l'exactitude des informations d'étiquetage, dans le but de protéger la santé et la sécurité des nourrissons, bébés et le consommateur en général.

Source : The Standard, 15 septembre 2021