Depuis quelques mois, on observe l’arrivée sur le marché de nombreuses marques de gin, vodka, vin ou bière avec 0 (zéro) ou moins de 7% d’alcool comme mind&body wines ou stella rosa peach, kim crawford illuminate ou 0.0 de Heineken.  

Cette tendance dite du « No-Low Alcohol » ou « NOLO » est d’abord apparue en Europe et en Asie il y a un peu plus de 2 ans avant d’arriver sur le marché américain. Bien que nouvelle sur le marché, la catégorie connait une croissance fulgurante avec par exemple +37% en valeur entre 2019 et 2020 (data Nielsen). Le segment des bières sans alcool a atteint $1,7 milliards en 2020 aux Etats-Unis soit 2% du marché total de la bière avec un taux de croissance annuel en volume de +35% (source IWSR). 

De plus en plus de consommateurs américains adoptent un mode de vie plus sain et font attention à l’effet de leur alimentation sur leur santé en privilégiant la qualité plutôt que la quantité.  Cette tendance du bien-être et du bien manger est mondiale, cross-catégorie et influence aussi l’industrie des vins et spiritueux.  

Ainsi, à l’image de la tendance des Low-calories wines (c’est-à-dire des vins à faible teneur en calories et taux de sucre résiduel), ces changements témoignent de la demande des consommateurs pour plus de transparence de l’industrie du vin sur les additifs, les calories et le sucre et carbohydrates et la pratique agricole du vin.  

De plus, la pandémie a eu un impact sur le comportement de certains Américains qui sortent moins de leur domicile et par conséquent consomment moins d’alcool ou alors qui souhaitent réduire leur consommation pour des raisons caloriques. 42% des consommateurs de NOLO Alcool sont des millenials ou des genZ et se disent plus modérés dans leur consommation d’alcool.  

La catégorie a déjà attiré l’attention de grand groupe comme LVMH avec le rachat de Seedlip un gin sans alcool. On observe aussi l’arrivée sur le marché de jeunes marques comme Athletic’s bière sans alcool qui a connu une croissance de 500% en 2020 et dont le chiffre d’affaires pourrait atteindre les $45millions d’ici fin 2021 d’après le fondateur Bill Shufelt.