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Il existe aujourd’hui trois usines textiles qui ont été réhabilitées à Luanda, Benguela et dans la province du Kwanza Sul. Leur capacité est de 35 000 tonnes de fibres. Cependant la matière première est encore aujourd’hui majoritairement importée. La relance d’une culture cotonnière par les exploitations familiales représente donc un enjeu économique et social important.
D’après Jornal de Angola, à partir de janvier 2022, plus de 1 000 agriculteurs vont commencer la production à grande échelle de coton dans la région de Baixa de Cassanje (province de Malanje) afin de garantir, d’ici 4 ans, l’autosuffisance en termes de production de coton. Ainsi, une des usines de coton nationale, Textang II pourra, à terme, se fournir localement en matière première. Le Président du conseil d’Administration, d’Investissement et de Participation (IEP) de Textang II dit avoir investi plus de 55 M de dollars pour garantir le succès de cette opération. Aujourd’hui, selon la direction de Textang II, plus de 2 500 USD mensuels sont utilisés pour l’importation de 1 000 T de coton du Tchad et du Nigéria.
La culture du coton a été introduite en Angola en 1926 pendant la colonisation portugaise. Elle s’est principalement développée dans deux zones : le long du littoral entre Luanda et Namibe et dans la région de Baixa de Cassange vers Malanje. Des usines d’égrenage étaient installées dans ces deux zones. Elles ont produit plus de 34 000 tonnes de fibres en 1974. La fibre était destinée à alimenter les cinq usines textiles installées par les Portugais. Après l’indépendance de 1975, la production cotonnière a chuté du fait du conflit armé qui a perturbé l’économie du pays. Aujourd’hui, la production cotonnière se reconstruit peu à peu. Depuis 2000, le gouvernement angolais a annoncé son intention de relancer l’ensemble de la filière.
Le potentiel du développement agricole et de la filière coton fait partie des priorités du gouvernement. Les retombées socio-économiques de la restructuration de cette filière représentent un bénéfice important pour l’Angola. Le français Géocoton – Groupe Advens est d’ores et déjà en contact avec le ministère de l’Agriculture angolais pour l’accompagner dans sa volonté de réaliser pleinement le potentiel de la filière cotonnière dans le pays.
Source : Victorino Joaquim, Jornal de Angola, 22/08/2021