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La canicule de juin en Alberta au Canada a eu des conséquences sur la production de céréales, notamment de blé et d’orge, ce qui a considérablement réduit l’offre et donc favoriser une forte augmentation des prix de l’alimentation porcine. Cela entraine des difficultés pour les producteurs de porcs, le Canada étant un des plus gros producteurs de viande porcine au monde derrière l’UE et les Etats-Unis (Statista 2021).
D’après un des responsables du « Western Hog Exchange » (organisation à but non lucrative visant à fixer les prix du bétail, détenue par les actionnaires et les administrateurs des producteurs de porcs), cette problématique vient révéler un problème de fond : une répartition inéquitable des coûts entre les 3 tiers - producteurs, conditionneurs et détaillants. De nombreux producteurs de porc perdent de l'argent chaque année, à raison d'environ 11 USD par porc tandis que les conditionneurs et les détaillants ne souffrent pas des aléas liés à la production.
Toujours selon l’association, le manque de pouvoir de négociation avec les conditionneurs de viande des producteurs de porcs de l'Alberta est un problème majeur, car la province a un système de marché ouvert. Le Québec, quant à lieu, a mis en place un système de commercialisation à guichet unique : les producteurs et les conditionneurs sont légalement tenus de négocier une nouvelle structure de prix tous les deux à cinq ans.
Selon la Western Hog Exchange de plus en plus de producteurs de l’Alberta sont découragés par la complexité du système provincial, ce qui pourrait avoir un impact important sur la production porcine du pays et des volumes exportés.