Le secteur mexicain de la volaille continue de faire preuve de résilience face aux défis liés à la pandémie de COVID-19, à la hausse des prix des aliments pour animaux et à la baisse du pouvoir d'achat de la plupart des consommateurs mexicains. Les éleveurs continuent de se consolider, d'accroître leur production et de développer de nouveaux secteurs d'activité.

Le rapport du Département de l'Agriculture des États-Unis (USDA) estime que la production et la consommation de volaille dépasseront de 1% la croissance démographique du Mexique d'ici 2022. Selon ce rapport, les principaux facteurs à l'origine de ces prévisions sont le statut actuel du pays en tant que pays indemne de la grippe aviaire et la forte demande intérieure dans tous les circuits de commercialisation, y compris la consommation au détail des ménages, ainsi que la demande croissante des circuits de l'hôtellerie, de la restauration et de l'industrie. 

La demande intérieure de poulet, d'œufs et de viande de dinde continue sur une trajectoire ascendante malgré des prix historiquement élevés : les produits transformés à base de viande de poulet restent la source de protéines animales la plus abordable et la plus polyvalente pour les consommateurs mexicains. La viande de poulet représente près de 60% de la demande totale de viande au Mexique. Les dépenses des ménages en produits carnés ont augmenté de 5,2%, représentant près de 23% de toutes les dépenses alimentaires, tandis que les dépenses de détail pour les œufs ont augmenté de 11%, atteignant 3,8% des dépenses alimentaires totales.

Le rapport prévoit en 2022 une augmentation de :

• la production de poulet de 1,7%
• la consommation de 2%
• de la production de 3%
• de la consommation de 3%
• des importations d'œufs 

En revanche, la production de viande de dinde devrait diminuer de 5,5%, pour une même consommation.

Le Mexique n'est pas un producteur autosuffisant de maïs jaune ou de soja pour l'alimentation animale. En conséquence, son secteur avicole dépend largement des importations pour produire des aliments composés. Au cours du premier semestre de 2021, l'Institut National de Sstatistiques et de Géographie (INEGI) a indiqué que les prix à la production pour l'élevage et la production de viande ont augmenté de 10,6% par rapport à 2020, en grande partie en raison de la hausse des coûts des aliments pour animaux.

Source : María de los Angeles Gutiérrez, AviNews, 27/08/2021