L'un des principaux défis liés au commerce extérieur que la Colombie doit affronter est de réussir à diversifier son panier d'exportatios. Les produits agricoles et agro-industriels élaborés sur le territoire national avec un fort potentiel d'exportation jouent un rôle important. Pour y parvenir, la Colombie doit commencer par augmenter la surface cultivée, car à ce jour le pays n’exploite que 17,5% de sa surface agricole totale.

Juan Gonzalo Botero, vice-ministre des Affaires Agricoles du Ministère de l'Agriculture, affirme que la Colombie possède 40 M ha de potentiel agricole, mais qu’aujourd'hui elle n'en utilise que 7 M. Il souligne que les plantations forestières (25,9 M ha), le palmier à huile (21,5 M ha), l’oignon (16,8 M ha) et le cacao, sont les produits agricoles au plus fort potentiel cultivable. Il ajoute également que le palmier à huile est un secteur stratégique qui contribue le plus aux exportations du pays, avec aujourd'hui un marché d'exportation où 1 T d'huile s'élève à plus de 1 000 USD, prix historique pour la Colombie.

Pour l'ambassadeur de Colombie aux États-Unis, Juan Carlos Pinzón, "le pays doit avoir pour objectif d'exporter plus de 20 Mds USD par an : exporter 10 Mds USD n’est pas suffisant. Cependant, si on revient aux exportations traditionnelles de minerais, nous retombons dans le piège de la prospérité temporaire. Le grand défi est de savoir comment développer le secteur agro-industriel".

Pour l'ambassadeur des États-Unis en Colombie, Philip Goldberg, "la Colombie continue d'être le principal fournisseur des États-Unis de produits tels que les fleurs coupées, le café et les bananes, les produits non traditionnels tels que le tilapia et l'avocat hass. Cela fait de la Colombie une destination de plus en plus attractive pour les investisseurs dans le secteur agro-industriel".

Sur l’objectif fixé de 48 recevabilités pour la période de 4 ans du Plan National de Développement, la Colombie ne s’est pas contentée d’atteindre l'objectif, elle l’a dépassé, avec 52 nouvelles recevabilités, parmi lesquelles se distinguent :

• l'avocat Hass vers la Chine, le Japon et la Corée
• le boeuf en Arabie Saoudite
• le citron Tahiti et les semences de cannabis au Pérou
• la pitahaya jaune en Argentine
• l’ananas en Uruguay
• le café en grains vers l'Équateur
• de la génétique bovine à destination du Brésil
• le paprika aux États-Unis

Source : Alejandro Pastran, La República, 03/09/2021