Date de publication :

Secteur Univers de la Personne, de la Maison, des Sports et Loisirs
Thématique Actualités du secteur
Dans une tribune du magazine Le Temps, l’une des principales banques helvètes plaide pour plus d’investissements dans le secteur de la mode écoresponsable.
Image info sectorielle

Dénonçant la « lourde empreinte carbone » de l’industrie textile, Rupert Welchman, gérant de portefeuille, estime nécessaire de se préoccuper de « l’impact des matières premières utilisées pour la fabrication des textiles ». Alors que « le coton est certes naturel, biodégradable et recyclable mais [que] sa production nécessite beaucoup d’eau et de terres agricoles » et le polyester nécessite certes moins d’eau mais « n’est pas biodégradable et, lors du lavage, il libère dans l’eau des microplastiques qui nuisent à la vie sous-marine », il souligne les efforts de certains entrepreneurs qui « sont de plus en plus nombreux à vouloir proposer des alternatives comme le chanvre, la pâte de bois ou encore le marc de café et les algues ». Selon lui, des efforts ont été faits dans le recyclage des matières synthétiques comme le P.E.T. par exemple, utilisé pour la fabrication d’accessoires.

Tandis qu’il estime le marché des fibres écologiques à une valeur de 37,3 Mds CHF (34,73 Mds EUR) R. Welchman note également une « autre industrie émergente, la production de teintures naturelles à partir de micro-organismes visant à remplacer les substances chimiques toxiques généralement utilisées pour le traitement et la coloration des fibres ».

Il plaide par ailleurs pour une « refonte des méthodes de production », une conception des articles dans un cycle complet, plus de recyclage et une prise de conscience du consommateur.

Mais surtout, Rupert Welchman rappelle que « étant donné l’importance de l’innovation technologique pour le succès de ces transformations majeures, la mission du secteur financier prend ici tout son sens. C’est grâce à l’investissement que des initiatives sporadiques deviennent vecteurs du changement structurel. Ainsi, les investisseurs ont un rôle clé à jouer en guidant les capitaux vers des entreprises d’impact novatrices en quête de solution, et aussi en s’engageant directement auprès d’elles pour favoriser la coopération tout au long de la chaîne d’approvisionnement ».

Source : Rupert Welchman, 28/09/2021, Le Temps