En 2018, 77,6 % des ménages italiens (environ 20 M ) ont dû payer de leur poche des dépenses de santé, contre 61,8 % en 2014, avec de grandes différences selon les régions. Les dépenses privées de santé se sont ainsi élevées à 1.850,5 EUR par ménage avec une augmentation moyenne de +9,4 % par rapport à 2014.

La croissance de ces dépenses est particulièrement élevée pour les ménages les plus défavorisés (+15,6 % et +15,5 % pour les deux premiers cinquièmes des ménages moins aisés) et pour les plus aisés (+12,1 % et +3,5 % pour les deux cinquièmes des ménages les plus aisés). 

En comparaison, les dépenses privées pour l’éducation des ménages avec de faibles revenus ont diminué de -5,2 % et -22,3 % pour les deux premiers cinquièmes alors qu’elles ont connu une forte augmentation pour les familles plus aisées (+20,4 % et +38,7 % respectivement).

En 2018, 3,1 M de ménages ont déclaré avoir essayé de limiter leurs dépenses de santé pour des raisons économiques. Parmi eux, plus de huit cent mille les ont totalement supprimées. Cependant par rapport à 2014, ce phénomène a impliqué 1,1 M de familles de moins : alors qu’en 2014 le phénomène concernait respectivement 11,5 % (réduction de la dépense) et 5,3 % (suppression de la dépense) des ménages, en 2018, ces valeurs sont tombées respectivement à 8,2 % et 3,6 %. 

Ce phénomène de la renonciation aux soins privés est plus important dans le sud du pays (8,3 %) suivi du Centre (5,9 %) et du Nord (4,1 %).

Source : 27/01/2021, Quotidianosanità.it (extrait)