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Sur son site de Garching, près de Munich, BMW dispose d’un centre de compétence sur l’hydrogène. Depuis 2018 à la tête du département de recherche sur la technologie et les véhicules hydrogène, Jürgen Guldner explique : « nous couvrons l'ensemble du développement du véhicule avec notre équipe de compétence en matière d'hydrogène, […] nous travaillons sur le sujet avec tout le sérieux, les effectifs et le budget nécessaires ».
Bien que collaborant avec Toyota ou étant en lien avec des institutions de recherche ou réseaux d’acteurs, BMW souligne son indépendance quant au développement de solutions hydrogène : « nous développons nous-mêmes le système complet. Toyota nous fournit les cellules. Nous les utilisons pour fabriquer la pile et disposons pour cela de notre propre unité de production. Nous avons développé nous-mêmes l'ensemble de la pile à combustible et du système d'entraînement. Prise d'air, filtre à air, compresseur, injection d'hydrogène, recyclage de l'hydrogène non utilisé, jusqu'à l'air d'échappement. Il y a ensuite le logiciel et la stratégie d'exploitation. Nous avons développé tout cela nous-mêmes et avec des fournisseurs. Il en va de même pour le système de réservoirs avec les conteneurs-citernes, les vannes associées, le concept de sécurité, les dispositifs d'arrêt - tout ce qui va avec ».
Le constructeur voit dans l’offre hydrogène un complément à son offre électrique. « En fin de compte, un véhicule à pile à combustible est également un véhicule électrique ; la seule différence réside dans le stockage de l'énergie » note Jürgen Guldner. BMW se comprend en outre comme un acteur global et observe sur certains marchés un intérêt clair pour les véhicules hydrogène à destination de particuliers (en Asie notamment).
Pour Jürgen Guldner, le marché devrait être mature d’ici la fin de la décennie. D’ici là, il s’agira de baisser les prix et d’augmenter le réseau de recharge.
Source : Interview de Jürgen Guldner par Andreas Stockinger, 14/10/2021, Der Standard