Bien conscients de la montée en puissance du nombre de jeunes collectionneurs de montres d’occasion, l’influenceur Austen Chu et l’expert commercial Sean Wong poursuivent leur aventure entrepreneuriale avec l’ouverture de leur premier magasin physique dans le luxueux centre commercial Landmark, en plein centre du quartier des affaires sur l’ile de Hong Kong. Ce duo se complète parfaitement, d'autant plus que l’entrepreneur Austen Chu, reconnu par les professionnels de l’horlogerie, draine plus de 120 000 abonnés sur son compte Instagram (@horoloupe). Quant à son associé Sean Wong, ce dernier a acquis son expertise dans la vente en ligne auprès de l’une des plus influentes plateformes média et de ventes en ligne, Hypebeast, pour en devenir le vice-président. Le fil conducteur de leur projet est d’apporter le même niveau de luxe et de fraîcheur aux montres d'occasion, ce que Hypebeast a fait pour le streetwear. A cette fin, les deux compères ont lancé leur propre plateforme de vente au détail de montres d’occasion, sous l’enseigne Wristcheck en début d’année et espère insuffler un courant auprès de la communauté Hype (nouvelle génération de collectionneurs de baskets aux fans d’arts popularisé et de la mode de rue). Actuellement, 80% de leur clientèle a moins de trente ans.  

Cette nouvelle génération a soif de connaissances, cherchant à forger ses propres opinion et choix en toute conscience. Friand de découvrir de nouvelles pièces rares, ces jeunes sont constamment connectés et d'importants dépensiers. "Nous parcourons nos téléphones tout le temps, découvrant des modèles abandonnés dont nous ignorions l'existence", souligne le jeune Austen Chu. D’ailleurs beaucoup d’entre eux sont des investisseurs nés et amateurs d’horlogerie. C’est là qu’entre en scène Wristcheck, en partageant l’expertise et l’inspiration nécessaire pour investir, de manière transparente et en toute sécurité, dans l’achat de montres d’occasion, comme le résume Chu : « En fin de compte, la transparence est l'avenir du luxe. Les gens se soucient de la provenance de leurs produits, ils se soucient de la source ». Suivant ce concept, Wristcheck affiche naturellement le détail des frais facturés tant à l’acheteur, qu’au vendeur. Il faut savoir que les montres qui sont présentées dans le magasin ou sur le site Web de Wristcheck sont consignées par les propriétaires de ces montres.   Une commission de 8% à 12% selon la montre vendue est appliquée par Wristcheck, avec une garantie d’un an.  La commission appliquée est bien en-deçà de la concurrence, permettant aux jeunes investisseurs de miser sur la prise de valeur du produit acquis et réinvestir ensuite pour compléter leur collection personnelle. Phénomène dont les marques horlogères de renoms ont constaté qu’ils réinvestissent pour de nouvelles pièces (les collectionneurs utilisent parfois le marché de l’occasion pour lever des capitaux).

La boutique Wristchek, située juste à coté de celle de Tiffany & Co, dénote tant par son aménagement intérieur intimiste, sobre et décontracté (avec son espace salon bar adjacent aux vitrines chargées de technologies), que par son approche exclusive du service client basée sur l’expérience d’achat de haut standing et sans préjugé (âge ou vestimentaire) : « L’avenir du luxe s’oriente définitivement vers les expériences » insiste Chu, qui a été plus d’une fois confronté aux défaillances du service clients (médiocre) et à des comportements dédaigneux de la part de vendeurs. En parallèle, cet espace multi-usage est aussi un lieu d’échange de savoirs et de formation autour de l’horlogerie pour cette communauté. En ce qui concerne les pièces proposées, Wristcheck se concentre principalement sur des marques d’horlogeries indépendantes, avec des modèles d'occasion trop longtemps laissés pour compte  (Rexhep Rexhepi, MB&F et FP Journée) ou des pièces rares et vintages de marques de prestige (Rolex, A Lange & Söhne et Patek Philippe) comme le modèle, Royal Oak Concept Laptimer Michael Schumacher, de la marque suisse Audemars Piguet, en édition limitée (221 pièces produites uniquement). Pour compléter le tout, l’enseigne expose également des accessoires, dont des bracelets pour montre en peau de pomme qui ressemblent à du cuir. 

Source : 02/09/2021 –Amalissa HALL – Tatler Asia