Elle bénéficie du soutien financier de M12, instrument financier de Microsoft, de Point 72 Ventures et de plusieurs grands noms de l’investissement dans les start-ups, comme Brian Mc Clendon, fondateur de Google Earth, ou Dirk Hoke, ex-CEO d’Aribus Defense and Space.

L’entreprise propose une intelligence artificielle qui s’appuie sur les données géographiques pour reconstituer un jumeau numérique de la planète Terre. Michel Putz, PDG de Blackshark.ai explique : « alors qu'auparavant, les reconstitutions s'appuyaient uniquement sur les images satellite, l'intelligence artificielle peut désormais reconnaître les objets, leur donner des attributs et les reconstituer. L'IA sait qu'une usine n'a pas le même aspect qu'un immeuble résidentiel et que la façade d'une maison d'Europe centrale diffère de celle d'un immeuble du Moyen-Orient ».

Blackshark.ai est notamment connue dans le monde du jeu vidéo puisqu’elle a contribué au « Microsoft Flight Simulator ». Ce fut également sa porte d’entrée vers le monde Microsoft. « C'est lors de la phase de conception de la dernière version du simulateur de vol, en 2017, que les Américains ont pris connaissance de l'existence des Styriens, qui ont alors entièrement cartographié numériquement notre planète en quelques jours, deux ans plus tard » écrit le journal Der Standard. Cela a été réalisé en quelques jours et a nécessité la puissance de calcul correspondante dans le cloud, ce qui est une expertise de Microsoft, souligne Simona Hübl, directrice d'i5growth, investisseur. Elle ajoute : « avec la puissance de calcul correspondante, il est possible de reconstruire numériquement le monde entier en quelques heures ».

Mais la technologie de Blackshark.ai peut aussi servir d’autres applications comme la simulation en 3D de l’impact du changement climatique sur notre planète ou la création d’un environnement virtuel de vie et de travail, le « metavers ».

Blackshark.ai prévoit d’utiliser son nouveau capital pour développer son équipe de vente. La trentaine de collaborateurs impliqués sur cette activité est déjà basée aux Etats-Unis alors que l’équipe technique (70 développeurs) reste à Graz, deuxième ville autrichienne. En outre, l'opération ne vise pas à intégrer l'équipe existante de Blackshark dans Microsoft et c'est d’ailleurs pourquoi Microsoft n'a pas investi directement, mais au travers de M12, et en partenariat, selon Der Standard.

Source : Stefan Mey, 11/11/2021, Der Standard