Dans le but d'atteindre ces objectifs d’ici à 2025, le pays investira 1,9 Md EUR du Plan de relance italien (PNRR) afin de : introduire une classification des informations de l’administration publique, certifier les entreprises qui fournissent des services Cloud et créer un pôle stratégique national (PSN). Restent cependant à définir les règles qui s’appliqueront aux géants du Cloud américains (Google, Amazon, Microsoft), mais également chinois (Alibaba).

« D’une part, il y a la question de la souveraineté dans l'utilisation de la technologie et d'autre part, il y a la question des données. Tous deux ont trait au cloud mais aussi à l'utilisation des technologies de l'information. » explique Stefano Zanero, professeur associé de Cybersécurité au Politecnico di Milano. Il ajoute « Dans le cas spécifique des systèmes de cloud, il y a un problème de souveraineté technologique européenne, c'est pourquoi avec Gaia-X nous essayons de trouver une alternative aux différents cloud américains. ». Les principales difficultés du Cloud italien sont liées à l’absence d’un leader technologique européen réellement capable de s’adapter et de réduire les coûts, ainsi qu’au manque d’opportunités professionnelles en Italie pour les diplômés du secteur.

La ex-Ministre de l’innovation Paola Pisano souligne quant à elle que « la stratégie du cloud se doit d’être analysée sous trois angles différents : la croissance industrielle, la sécurité et la digitalisation du secteur public », et que l’Italie devrait suivre l’exemple de la France et de l’Allemagne en la matière.

Francesco Bonfiglio, CEO de Gaia-X, affirme que le projet a pour but la mise en place d’infrastructures sûres et transparentes qui permettent l’augmentation de l’adhésion au cloud et de créer une économie prospère des données.

Source :  Alessia Cruciani, 03/10/2021, Corriere Innovazione (extrait)