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Secteur Vins, spiritueux, bières, cidres
Thématique Entreprises

Evino, la deuxième plateforme e-commerce de vin en Amérique latine, a racheté Grand Cru, un importateur caviste traditionnel au Brésil qui, depuis 2014, appartenait au fonds de capital-investissement Aqua Capital.

Après six mois de négociations, le contrat a été signé fin octobre 2021. Avec cette acquisition, Evino devient le troisième importateur de vin au Brésil, selon le classement Ideal Consulting, derrière Wine.com, passé en première position avec l'acquisition de l'importateur Cantu en mai dernier, et VCT, la filiale du chilien Concha Y Toro. Evino se consolide ainsi comme le plus grand importateur de vins italiens et français et commence à avoir une importance significative sur les références argentines.

Au cours des 12 derniers mois, Wine.com totalise 10,6 % du volume de vins importés ; VCT arrive en deuxième position avec 10,3 % et Evino et Grand Cru totalisent ensemble 6,8 %. En quatrième place se trouve Interfood, avec 5,7% et en cinquième, le groupe Pão de Açúcar, avec 4,8%.  Désormais, les trois plus gros importateurs détiennent plus de 25 % du marché.

Dans le monde du vin, le e-commerce a été l'un des canaux qui a le plus progressé avec la pandémie au Brésil, avec les boutiques en ligne. L'année dernière, Evino a réalisé un chiffre d'affaires brut de 65 M EUR, contre 40 M EUR en 2019.

L'achat crée ainsi une entreprise dont les revenus sont estimés à environ 102 M EUR. La transaction nécessite encore l'approbation de Conseil administratif de défense économique du Brésil.

Evino bénéficiera désormais de la chaîne de magasins Grand Cru (l'entreprise compte actuellement 110 magasins dans tout le Brésil, entre les propres et les franchisés, et doit atteindre 127 d’ici la fin de l'année) et de son canal direct avec les restaurants et les hôtels. L'entreprise hérite également des vignobles haut de gamme convoités du portefeuille de l'importateur, tels que l'argentin Viña Cobos et Zuccardi, le portugais Niepoort, l'italien Allegrini, etc.

 

Source : Suzana Barelli, 25/10/2021, Estadão