Date de publication :

Secteur Transition écologique
Thématique Actualités du secteur
Le plan de développement électrique (RUPTL) 2021-2030 de l’opérateur public de l'électricité en Indonésie, PLN, prévoit que 51,6% des nouvelles capacités de production sur la décennie en cours soient renouvelables, dépassant ainsi pour la première fois les nouvelles capacités fossiles.
Image info sectorielle

Le RUPTL prévoit l’ajout de 40,6 GW sur le réseau indonésien d'ici à 2030, avec 20,9 GW d’énergies renouvelables (dont 10,4 GW d’hydroélectricité, 4,7 GW d'énergie solaire, 3,4 GW de géothermie et 0,6 GW d'éolien) et 19,7 GW d’énergies fossiles (dont 13,8 GW de charbon d'ici à 2023 et 5,8 GW de gaz). Par ailleurs, près de 65% des nouvelles centrales devraient être opérées par des producteurs indépendants (IPP).

Ce nouveau RUPTL marque ainsi une rupture avec le précédent plan (2019-2028), avec la forte baisse des nouvelles capacités fossiles et une forte augmentation des capacités solaires. Ce changement dans la stratégie de PLN s'explique notamment par une surcapacité actuelle par rapport à la demande anticipée sur la période. Le RUPTL se base ainsi sur une prévision de croissance de la demande d’électricité de +4,9% / an (contre +6,4% / an dans le précédent plan). L’Indonésie prévoit toujours d’atteindre 23% d’énergies renouvelables dans son mix énergétique en 2025, avant une mise à l’arrêt progressive des centrales à charbon d’ici 2056 et une neutralité carbone du secteur de l’énergie en 2060.

Le think-tank Climate Policy Initiative estime néanmoins que les réglementations ne sont pas encore favorables à la forte croissance des investissements dans les énergies renouvelables (La Loi sur les énergies renouvelables est par ailleurs examinée actuellement par le Parlement). Le développement de la géothermie, dont le KWh produit est le plus coûteux, pourrait notamment se trouver pénalisé par la forte baisse des prix du solaire. Pour mémoire, la capacité installée de production électrique en 2020 en Indonésie atteint 63,2 GW (50% de charbon, 37% de gaz, 8% d’hydroélectricité, 4% de géothermie et 0,07% de solaire).