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Les habitants du canton de Zurich se prononceront en novembre sur une nouvelle loi énergétique dont le but principal est de remplacer plus de 120 000 chauffages aux combustibles fossiles par des solutions renouvelables.
L’association de protection des locataires (Mieterverband) s’inquiète et s’oppose fermement à ce nouveau projet de loi. Walter Angst affirme ainsi : « un tiers des rénovations sont corrélées à une éviction, ce qui correspond à 1 500 appartements par an. Or, pour atteindre son objectif zéro émission, la ville de Zurich doit accélérer le mouvement, ce qui pourrait causer des dizaines de milliers de fins de bail forcées ces prochaines décennies. Dans une ville qui compte déjà parmi les plus chères du monde, cela pourrait précipiter une crise sociale ».
En effet, un rapport commandé par la ville de Zurich publié en 2020 démontre que les plus touchés par ce phénomène sont les foyers aux salaires les plus faibles. Ces derniers habitent en effet dans des logements plus vétustes et donc plus susceptibles de demander de gros travaux et d’être vidés de leurs occupants. Or ces derniers peuvent rencontrer des difficultés à se reloger au même endroit pour le même prix.
Conscient de la problématique, l’exécutif de la ville se penche actuellement sur des mesures d’accompagnement, notamment l’interdiction d’expulser des locataires si des subventions ont été touchées pour rénover un bâtiment.
Source : Boris Busslinger, 25/10/2021, Le Temps