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Lors de cette visite, le Premier ministre égyptien a rencontré son homologue français Jean Castex à Matignon, ainsi que le Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Avec le patronat français, Mostafa Madbouly a évoqué les opportunités d'investissement en Egypte, notamment dans le secteur de l'eau.
Le gouvernement égyptien s'est engagé dans un plan d'exploitation des ressources en eau non conventionnelles, notamment le dessalement, pour l'approvisionnement de sa population et de son agriculture. C'est une nécessité dans un contexte marqué par le stress hydrique, causé par la sécheresse qui assèche les ressources en eau de surface, et exacerbé par la construction du Great Ethiopian Renaissance Dam (GERD) en amont du Nil, dont le pays dépend à 80% pour son approvisionnement en eau.
Face à cette situation, le gouvernement égyptien développe le dessalement de l'eau de mer, avec pour objectif d'avoir 47 usines de dessalement d'ici 2030 et 67 d'ici 2050. Ce plan doit être mis en œuvre via des partenariats public-privé (PPP), et le Fonds Souverain Egyptien (SFE) prévoit 17 stations dont certaines alimentées par énergies renouvelables. La visite du Premier ministre égyptien vise aussi à encourager les entreprises françaises à investir dans ce secteur essentiel.
La mobilité électrique en Égypte a aussi été évoquée comme piste d’investissement. Ce secteur commence à se développer depuis la relance de la société nationale El Nasr Automotive Manufacturing Company, en partenariat avec le constructeur automobile chinois Dongfeng Motor Corporation. Ce partenariat serait actuellement remis en cause, poussant El Nasr Automotive Manufacturing Co. à rechercher d’autres partenaires.
Parallèlement, d'autres investisseurs locaux mettent en place les infrastructures nécessaires à la mobilité électrique, notamment les stations de recharge. L'appel lancé par le Premier ministre Madbouly vise à attirer les investissements français pour le développement d'une mobilité moins émettrice de CO2.
Actuellement, plus de 165 entreprises françaises investissent un total de 5 milliards d'euros et fournissent 38 000 emplois en Égypte.
Source : “Jean Marie Takouleu , Afrika21, 27 Octobre 2021”