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Fin septembre l’autorisation du projet d’élargissement des centrales nucléaires Pak II a encore été repoussée par l’Autorité Hongroise de l’Énergie Atomique . En effet, l’Autorité de l’Énergie Atomique avait une période initiale de 12 mois pour étudier le projet, période qu’elle pouvait prolonger de 3 mois supplémentaires en cas de besoin.
L'objectif principal de la procédure d'autorisation est de vérifier que les nouveaux blocs nucléaires à construire correspondent aux exigences nationales les plus élevées en matière de sûreté nucléaire. À cette fin, l’Autorité de l’Énergie Atomique s'est notamment appuyée sur le soutien d'experts internationaux et nationaux.
La documentation soumise par Rosatom est extrêmement complète à plusieurs égards. Toutefois, pour que l'autorité puisse vérifier toutes les exigences en profondeurs, une évaluation et des analyses supplémentaires sont nécessaires dans certains domaines, en tenant compte des recommandations de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique. Ainsi, l'autorité hongroise compétente a demandé des documents complémentaires pour pouvoir prendre une décision.
Il n'est pas surprenant que l'autorité hongroise ait ordonné un délai supplémentaire, car les plans de la société russe Rosatom n'étaient pas conformes aux réglementations de l'UE, ils ont déjà dû être révisés, et même après la révision, il était peu probable qu'ils résistent au contrôle officiel de l'UE. Selon les plans initiaux, les nouveaux blocs devaient commencer à produire de l’électricité à partir de 2026. Bruxelles a donné son autorisation pour cet investissement en 2016 mais le maître d'œuvre Rosatom n'a pu soumettre le dossier de demande d’autorisation (283 000 pages) pour la nouvelle centrale électrique que mi-2020.
Parallèlement, les dirigeants de la société mère de la centrale nucléaire en exploitation de Paks I, MVM Magyar Villamos Művek, parlent déjà du fait que la prolongation de la durée de vie des unités en exploitation est au moins aussi importante que la construction d'une nouvelle centrale. Cette remarque a du sens, puisqu’il semble de plus en plus probable que les nouvelles unités ne seront pas opérationnelles avant l'expiration de la licence d'exploitation des anciennes au début des années 2030.