Pour le WIFO, la forte hausse des prix des matières premières agricoles ainsi que l'augmentation des coûts de transport et des matériaux d'emballage devrait entraîner une augmentation significative des prix des denrées alimentaires en Autriche. Pour le second semestre 2021 et le premier semestre 2022, les économistes s'attendent à ce que les prix à la consommation des aliments non transformés augmentent respectivement de 2,6 % et 3,8 %, et ceux des aliments transformés de 2,5 % et 4 %.

Les distributeurs se veulent néanmoins rassurants. Marcel Haraszti, membre du conseil d'administration du groupe Rewe, a par exemple confirmé que « l'un ou l'autre produit » deviendrait plus cher à l'automne, mais il ne voit pas arriver une « vague d'augmentation des prix » et met en garde contre un certain « alarmisme ». Soulignant une « très bonne coopération avec le monde agricole », le PDG de Spar, Fritz Poppmeier, a lui évoqué le « problème de système du lait » dans le débat actuel sur la hausse des prix du lait. Interrogé par la revue spécialisée CASH, Lidl ne « parle que vaguement des hausses de prix prévues » soulignant que les prix des produits sont définis en fonction de facteurs très divers et qu’il « n'est donc pas possible de donner une réponse globale ». Enfin, Hofer, autre discounter, affirme qu'avant d'augmenter le prix des articles, il « examine d'abord toutes les possibilités d'absorber autrement ces coûts supplémentaires - parfois aussi en réduisant notre marge ».

Source : Margaretha Jurik, 26/08/2021, CASH