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L’Italie risque de se retrouver sans miel. L’année 2021 n’est pas seulement « l’année noire » de la production nationale, avec une chute de 30 % due au dérèglement climatique qui a engendré sècheresse, averses, chutes de grêle destructrices et gel en plein printemps. Cette année, l’Italie risque en plus de se retrouver à court de miel d’importation.
D’après les données ISTAT (Institut National Italien de la Statistique) analysées par la FAI, la Fédération des Apiculteurs Italiens de Confagricultura, ces trois dernières années le miel étranger qui a transité par les douanes italiennes est passé de 27 à 22 M de kilos, soit 20 % en moins.
Les 85 % du miel acheté par les opérateurs commerciaux et par les confédérations italiennes sont d’origine européenne, mais la FAI souligne qu’il n’est pas dit que le miel soit produit dans les pays d’origine déclarés. La moitié du miel que l’on mange en Italie provient en réalité de Hongrie, qui est devenue son premier partenaire commercial, et est payé 3,5 EUR au kilo. L’Espagne, qui est le deuxième partenaire commercial de l’Italie pour le miel, fait quant à elle payer 2,6 EUR au kilo. Pour finir, les importations de miel de Chine (3ème partenaire commercial), se sont effondrées pour produit payé 1,38 EUR au kilo.
Un cadre donc toujours plus complexe et difficile à déchiffrer selon la FAI qui pourrait cacher la nationalisation du miel chinois vendu en tant que miel européen.
Source : Micaela CAPPELLINI, 14/09/2021, Il Sole 24 Ore (extrait)