Date de publication :

Secteur Produits alimentaires
Pays concerné
Suisse
Thématique Actualités du secteur
Face à une chute de 30 % de la récolte et à une qualité inférieure à celle des années précédentes, la Suisse pourrait importer plus de céréales ce qui se répercuterait sur les prix pratiqués en boulangerie.
Image info sectorielle

Les mauvaises conditions météorologiques des mois d'été ont eu un impact conséquent sur la quantité et la qualité des récoltes fait savoir l'interprofession Swiss Granum. La quantité de céréales dédiées au travail du pain est globalement inférieure d'environ 30 % à celle de l'année précédente.

Si « la situation de la récolte a été marquée par de faibles rendements et de faibles quantités récoltées pour toutes les cultures », c’est pour les céréales dédiées à la boulangerie que les pertes ont été les plus importantes : -30 %. Au total, 304 079 tonnes ont été récoltées. C’est plus de 130 000 tonnes de moins que l’an dernier. Plus précisément, la récolte de blé panifiable a chuté de 30,5 % avec 282 000 tonnes récoltées, l'épeautre de 24,5 % (16 900 tonnes) et le seigle de 55,3% (4 000 tonnes).

Le mauvais temps a également eu un impact négatif sur la qualité du blé panifiable.

En conséquence, la branche prévoit de demander des avances sur les importations pour s'assurer de pouvoir répondre à la demande. Et cela devrait se répercuter sur les prix affichés en boulangerie selon la Fédération des meuniers suisses (FMS). Les moulins doivent en effet « importer davantage de céréales – notamment de qualité supérieure, et donc plus chères – pour compenser la faible qualité des produits récoltés. Or, les prix sur les marchés suisse et international ont fortement augmenté ces dernières semaines en raison des besoins accrus et des faibles disponibilités. Et les risques de rupture d’approvisionnement sont plus grands et les délais de livraison plus longs que d’habitude. La hausse de prix se fait également sentir dans les coûts généraux avec notamment des frais énergétiques plus élevés ». La FMS estime que les coûts pourraient augmenter de 10 à 12 % pour un moulin moyen, ce qui ne pourra pas être compensé totalement par les acteurs du secteur.

Sources : blu, 28/10/2021, Schweizer Bauer ; ATS, 01/11/2021, ARCInfos