Le Royaume-Uni est le premier importateur de vins effervescents au monde, ce qui n’a pas changé depuis la crise sanitaire. A cause du confinement, les Britanniques n’ont pas pu sortir pendant des mois, ce qui a eu un impact positif sur le pouvoir d’achat de ceux et celles qui n’ont pas perdu leur emploi ou n’ont pas été en chômage partiel.

En effet, le budget normalement alloué aux sorties, à la garde des enfants, aux voyages, etc…a été économisé pendant la crise. Par ailleurs, pour compenser la frustration de ne pas pouvoir sortir ou célébrer des occasions spéciales, les Britanniques ont eu envie de se faire plaisir à la maison et de monter en gamme dans leur consommation de vin, ce qui a beaucoup profité aux vins effervescents. Cette catégorie autrefois cantonnée aux occasions spéciales, s’est progressivement invitée dans le quotidien des Britanniques.

La crise a néanmoins engendré des changements dans le profil des consommateurs de vins effervescents, puisqu’on assiste aujourd’hui une polarisation de ces profils. D’une part, on observe une forte croissance de la catégorie de jeunes consommateurs (moins de 45 ans), plutôt hommes, de milieux urbains, qui ont mis de l’argent de côté pendant la crise et qui consomment de plus en plus de vin effervescent, sans occasion particulière. D’autre part, la cible traditionnelle plus âgée, plutôt féminine, qui ne buvait du vin effervescent que pour des occasions spéciales, et qui n’a pas eu d’occasions de célébrer pendant presque 18 mois, a réduit sa consommation de vins effervescents, voire complétement quitté la catégorie.