L'Union des brasseurs russes a demandé d'introduire des quotas d'exportation d'orge et de malt et d'augmenter les droits d'exportation. Sa demande est justifiée par la hausse des prix du malt de brassage, qui menace de conduire à une hausse des prix de la bière en 2022. 

Les acteurs du marché interrogés estiment qu'en plus de la croissance du coût du malt, il existe des facteurs plus importants qui peuvent affecter encore davantage le coût de la boisson. Aujourd'hui, les fabricants sont confrontés à une pénurie en raison de l'été sec. En Russie, tout cela est aggravé par le fait que la récolte d'orge a diminué et que les approvisionnements à l'étranger ont augmenté. Pour réduire le déficit, le Syndicat des brasseurs a demandé au gouvernement d'agir. Les grands producteurs constatent qu'il devient de plus en plus difficile de maintenir des prix bas de la bière , et ce n'est pas une question de malt.

Été chaud en Europe, incendies en Turquie ont entrainé des prix élevés du malt. Son prix a augmenté de 50 % dans certains cas. En Russie, pour diverses raisons, l'orge a été moins cultivée ces dernières années et est donc moins récoltée. Fin août, la récolte d'orge ne s'élevait qu'à 16 millions de tonnes, soit 2 millions de moins qu'un an plus tôt, a calculé l'Union des brasseurs de Russie. Ce résultat affectera inévitablement le coût de la bière, explique le président de l'Union  Daniil Briman : « Ce n'est pas seulement une hausse des prix du malt, c'est sans précédent depuis 10 ans. Le coût a doublé en près d'un an. Rien qu'au cours des six derniers mois, il a augmenté de 50 %. Le malt représente environ 60 % du prix de production d'un litre de bière. Dans le coût total - plus de 30%. Ainsi, doubler le coût peut entraîner une augmentation du prix du produit final d'un tiers. »

Les brasseurs ont adressé une lettre au Premier ministre Mikhaïl Michoustine et lui ont demandé d'introduire des quotas sur l'exportation d'orge et de malt de Russie et d'augmenter considérablement les droits d'exportation. Cependant l'Association des producteurs de bière s'y oppose. Elle juge que cela ne fera que nuire à l'industrie et que de manière générale, il est trop tôt pour parler d'une forte hausse des prix.