Le pays souhaite réduire ses émissions de gaz à effet de serre, principalement dans le secteur du bâtiment car il en est l’un des plus gros contributeurs et dans ce contexte, « le réemploi de matériaux et de composants du bâtiment représente encore une opportunité sous-exploitée. Un gaspillage d’autant plus regrettable, car en Suisse, plus de 17 M de tonnes de déchets proviennent chaque année de transformations et démolitions du parc immobilier ».

Le réemploi permet aussi de sortir de logiques respectueuses de l’environnement mais couteuses. Le magazine spécialisé Espaces contemporains estime ainsi que la disparition des déchets de nos jours est très coûteuse puisqu’il faut « les broyer ou les brûler ». Et, le recyclage, option plus écologique, peut induire de grosses dépenses énergétiques « pour transformer la matière. Le réemploi des matériaux de chantier permet de sortir de ces logiques puisque les déchets sont simplement traités ou préparés en vue d’une réutilisation », selon Estelle Daval qui écrit pour Espaces contemporains.

En Suisse, si c’est dans les années 90 que le réemploi a commencé à se développer, les initiatives se multiplient depuis une dizaine d’années et les institutions suisses cherchent à les développer. L’Office fédéral de l’environnement est d’ailleurs à la recherche de pistes d’actions pour développer cette tendance. Il a mandaté les sociétés Salza et Matériuum pour analyser la situation et proposer des champs d’actions. Les acteurs ont par exemple identifié les actions suivantes : « l’établissement d’une organisation faîtière pour organiser et mettre en réseau le secteur, une meilleure visibilité des projets-phares et l’organisation de concours d’architecture et de design ».

Source : Estelle Daval, 09/09/2021, Espaces Contemporains