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La banque d'importance systémique présente un risque de plus en plus critique. En effet, depuis 2012, sa marge d'intérêt a presque diminué de moitié. Ses obligations arrivant bientôt à échéance, il faut « faire vite » avant que les taux auxquels la banque se verra obligée d’emprunter n’accélèrent sa faillite.
L’aile droite de la politique suisse voit néanmoins d'un œil critique la feuille de route décidée par le Conseil fédéral. La conseillère nationale PVL, Katja Christ, déclare par exemple : « que l'interdiction de crédit soit levée, mais que Postfinance ne soit privatisée que des années plus tard, cela ne va pas pour moi ».
Selon le Conseil fédéral, il est nécessaire d'avoir une vue d'ensemble des prestations de base fournies aujourd'hui par la Poste avant de procéder à une privatisation. Postfinance contribue largement au financement du réseau d'offices de poste. Une séparation du groupe postal entraînerait des conséquences radicales pour la desserte postale de base, un service public de premier plan, relève Neuer Zürcher Zeitung. En outre, un référendum contre un projet de « de démantèlement » n’apparait pas pour le Conseil fédéral comme opportun en raison des élections parlementaires d’automne 2023.
Source : Stefan Häberli, 10/11/2021, Neue Zürcher Zeitung