Les 25 millions habitants du Caire produisent quotidiennement 10 000 tonnes de déchets. Le gouvernement a donc lancé un grand projet pour éliminer les déchets en toute sécurité et supprimer les décharges insalubres. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la loi n°202 de 2020 sur la gestion des déchets. Elle prévoit notamment la disparition des décharges arbitraires dans un délai de deux ans. Le projet sera mis en œuvre sur quatre ans et coûtera 12 milliards EGP. L'Etat va associer le secteur privé à ce nouveau projet. Plusieurs entreprises seront choisies pour gérer ces décharges. 

Plus précisément, le gouvernement souhaite créer un nouveau système pour l'élimination des déchets. 30 décharges sanitaires seront construites dans 19 gouvernorats. Ces nouveaux sites seront mieux équipés pour traiter les déchets, disposant par exemple d’unité de dépollution. Ce système permet une totale intégration entre la collecte des déchets, les stations de tri intermédiaire, les installations de recyclage et les décharges sécurisées.

L'Académie arabe des sciences, des technologies et du transport maritime (AASTM), en partenariat avec le ministère de l'Environnement et du Développement local et l'Organisation arabe pour l’industrialisation(AOI), apporte un soutien technique et scientifique au projet. Par exemple, l'AASTM intervient dans la formation du personnel pour une exploitation et une maintenance plus efficace des décharges.

En parallèle, des campagnes de sensibilisation au recyclage seront lancées à travers le pays afin de relever le défi de la gestion des déchets avec l'aide des citoyens égyptiens. Le recyclage permet de réduire l’enfouissement des déchets. Le gouvernement souhaite que ce moyen de stockage ne dépasse pas 30% de la quantité de déchets collectée quotidiennement.

Malgré la complexité du secteur du fait d'une dynamique historique et économique singulière, l'Egypte semble aujourd'hui déterminée à améliorer sa gestion des déchets.