Le projet qui permettra de mesurer les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans les propriétés agricoles a commencé à prendre forme en janvier 2021. À ce jour, au Chili, il n'existe qu'un seul inventaire et bilan des GES aux niveaux national et régional.

Neuf institutions coopèrent sur ce projet : la Fondation pour l'innovation agraire (FIA), l'Institut de recherche agricole (INIA), l'Institut forestier du Chili et les associations agricoles du sud du Chili.

Álvaro Eyzaguirre, directeur de la FIA, explique que l'un des objectifs du projet est de contribuer à l'engagement du Chili d’être neutre en empreinte carbone d'ici 2050. « Notre objectif consiste à permettre, à travers l’utilisation de la technologie et des données, d'améliorer les pratiques dans un secteur qui, bien qu’il ne représente que 10,6% des émissions de gaz dans l'ensemble du pays, est capable d'agir de manière consciente avec l'environnement ».

Francisco Salazar, agronome et chef de ce projet souligne que cette approche est conçue principalement pour les élevages bovins viande et laitier dans le sud du Chili.  « Être en mesure d'identifier les bonnes pratiques pour atténuer les émissions de gaz et savoir où nous pourrions nous améliorer et d'autre part, améliorer également les pratiques pour augmenter la capture, c'est-à-dire comment gérer les forêts afin qu'elles bénéficient aux propriétés agricoles. Il faut penser à la production durable ».

Par ailleurs, Francisco Salazar espère que cette mesure pourra confirmer les informations qui existent entre la contamination et les productions laitières et de viande. "Démythifier le fait que les vaches sont les plus polluantes et que la plus grande partie de la pollution provient d’elles".

Le projet - qui implique un investissement de 80 millions de pesos chiliens (90 500 euros) - sera réalisé dans les régions de Los Lagos, La Araucanía et Los Ríos.

Il est important de rappeler que la filière de l'élevage représente 19% du PIB agricole chilien. L’un des principaux défis de la filière est la modernisation de l’exploitation par la mécanisation des tâches et des technologies de digitalisation. Autres secteurs porteurs : alimentation animale, produits d’insémination et matériels vétérinaires.

Source : V. Mora 05/01/2021, Diario Financiero