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La population aurai pu penser que les décideurs de l'INSABI (Institution de la santé et du bien-être mexicain – remplacement du Seguro Popular, qui offre des services de santé aux personnes de l’économie informelle), du ministère de la Santé, des Finances, de l'IMSS et autres se seraient préparés, pour protéger les patients du danger de se retrouver sans traitement ou avec des intermittences dans leurs thérapies. A 2 mois du début de l’année 2022 la solution ne semble pas encore résolue.
Il a été annoncé début 2021 que le processus d’achat public serai conduit para la UNOPS et lancé en septembre, mais nous sommes aujourd’hui en novembre et les processus de candidature et critères de sélection restent floues. Il avait été dit que cette année, ils commenceraient le processus d'achat en septembre, mais nous sommes déjà en novembre et ce n'est pas clair. L'INSABI a publié il y a quelques semaines un rapport sur le manque de médicaments qui n’a pas semblé alerté ou faire accélérer des institutions en charge de la démarche.
Force est de constater que le gouvernement du président actuel en poste depuis maintenant 3 ans ne mesure pas l'importance d'apporter de la clarté aux fournisseurs pour qu'ils puissent calculer et préparer leurs commandes d'approvisionnements et de matières premières dans un marché international non structuré et réaménagé par la crise de production et de logistique déclenchée à la suite de la pandémie. Tous les pays, y compris les États-Unis, souffrent de cette crise pharmaceutique et cela entraîne une augmentation des prix.
Dans ce contexte, Juan de Villafranca, directeur général d'AMELAF (Asociación Mexicana De Laboratorios Farmacéuticos), précise que le secteur pharmaceutique national, qui continue de fournir plus de 90 % des produits pharmaceutiques à destination du gouvernement a besoin et demande plus de transparence sur la planification et procédure de sélection des appels d'offres. Il s'agit, précise-t-il, de connaître les règles du jeu pour que l'industrie se prépare et puisse répondre de manière appropriée pour 2022.
Depuis 2019 le gouvernement local a de lui-même rompu la chaîne d'approvisionnement et a ouvert ses frontières aux médicaments du monde entier, sans obligation d’enregistrement et avec une politique basée sur le prix. Cela n'a pas été concluant et au contraire, a affecté le Mexique dans son ordre de priorité mondiale dans la chaine d’approvisionnement en matières premières du secteur (elle est donc devenue plus cher). Malheureusement, cette augmentation des coûts sera payée par tous les consommateurs de médicaments mexicains.
L'UNOPS ne paye toujours pas
En parallèle, les problèmes à court terme restent sans solution. En distribution, les blocages se poursuit dans le dernier kilomètre où les institutions exigeantes (IMSS, ISSSTE, Sedena, Semar et agences étatiques) n’arrivent pas à s'entendre sur la manière de standardiser la réception des fournitures, de gérer les inventaires des entrepôts, et tandis que, dans les hôpitaux et les dispensaires, le manque de médicaments essentiels persiste. Cela fait que l'UNOPS ne paie toujours pas ses fournisseurs même s'il a l'argent depuis des mois. Et ce, car tant que l'institution requérante ne délivre pas d'accusé de réception, l'UNOPS en tant que contractant ne peut pas décaisser le paiement.
Source : El Economista, novembre 2021