Avec la fermeture de l’HORECA, la demande privée a explosé, augmentant de 17 % en 2020 puis d’encore 3 % sur les neuf premiers mois de l’année 2021. A titre indicatif, en 2020, en moyenne un ménage allemand consommait 2,13 kg de champignons.

Les prix d’achat ont également augmenté (+5,5 % en 2020 et +2 % au cours des neufs premiers mois de 2021), tout comme le nombre de ménages qui achètent des champignons. Ils étaient 66,8 % en 2020, soit 1,4 point de pourcentage de plus qu’en 2019, et 63,9 % sur les neuf premiers mois 2021 (contre 62,7 à la même période l’an dernier).

On peut aussi souligner que contrairement à d’autres catégories de légumes, la clientèle est particulièrement jeune. 22,3 % des acheteurs de champignons sont des familles avec enfants et 20,8 % de jeunes célibataires ou couples sans enfants. Ces derniers ne représentent que 14,3 % des acheteurs de légumes, toutes catégories confondues.

Sur ce segment aussi le bio convainc. En effet, alors que les taux de croissance des champignons bio s’établissaient entre 12 et 36 % avant le début de la pandémie, il a atteint +48 % en 2020 et un volume moyen de 186 g par ménage. Mais après ce niveau record, les champignons biologiques subissent un léger recul depuis début 2021.

La pandémie a également fait retrouver la croissance aux champignons transformés et en conserve (+ 11%) après une longue période de baisse. Les champignons surgelés, moins importants, ont progressé de 23 %. Néanmoins, les achats de champignons transformés, avec 1,49 kg de champignons en conserve ou 70 g de champignons surgelés, sont bien inférieurs aux résultats obtenus pour les produits frais.

Il faut cependant souligner que la production nationale de champignons a aussi augmenté depuis le début de la pandémie faisant reculer les importations qui sont passées de 94 000 tonnes en 2019 à 92 000 tonnes en 2020. Sont principalement importés les champignons de Paris (70 000 tonnes en 2020).

Source : Eva Würtenberger, 18/11/2021, AMI