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Si le niveau de pollution tend à diminuer dans la capitale, ses effets dans le seul Grand Caire représentent chaque année 1,4% du PIB national. Située dans une vallée, avec un tissu industriel important, le Caire subit les émissions des complexes pétrochimiques et industriels, des centrales électriques, du climat poussiéreux, et de la congestion automobile, que les projets de modernisation et d’extension du métro du Caire tentent d’alléger.
D'une durée de six ans, le “projet de gestion de la pollution atmosphérique et du changement climatique du Grand Caire” mené par la Banque mondiale s'attachera donc à financer 3 axes de la stratégie pour atteindre les objectifs environnementaux de la Vision Egypte 2030 :
amélioration de la gestion des déchets solides, dont la collecte est encore peu institutionnalisée et la mise en décharge est largement pratiquée : construction d'une unité de gestion intégrée des déchets dans la ville du 10 Ramadan, fermeture et réhabilitation de la décharge d'Abou-Zaabal, et renforcement du cadre réglementaire ;
renforcement du système égyptien de prise de décision en matière de qualité d’air et de climat, en investissant par exemple dans des outils de monitoring ;
et réduction des émissions des véhicules : introduction d'autobus électriques dans le secteur public et les infrastructures connexes, incluant le déploiement de stations de recharge, stratégie aussi adoptée par les autorités qui visent l’installation de 3 000 station d’ici les trois prochaines années.
Outre l’introduction progressive de véhicules électriques, le gouvernement mène également un plan de transition vers des véhicules au gaz naturel dont l'objectif est d'équiper 250 000 voitures de moteurs bi-carburants d'ici 2024. La banque centrale va ainsi mettre 80 millions d’euros à la disposition des banques pour soutenir les propriétaires désireux d'acquérir des véhicules à double carburant.
“Sources : Banque Mondiale, Communiqué de presse, 30 Septembre 2020 ; 19 Janvier 2021, Enterprise”