En terme de budget, le montant du co-financement national dans le cadre du pilier II de la PAC est de 2,3 Mds EUR, ce qui représente 60% du budget du pilier II financé par l’Etat (contre 47% dans la précédente PAC). Cette augmentation significative du budget est en partie rendue possible par l’attribution de recettes issues de la taxe carbone (0,7 M EUR sur la période de programmation PAC).

En ce qui concerne les mesures, le ministère indique que son projet respecte les exigences de la nouvelle PAC en matière de convergence et de mesures environnementales, tout en s’assurant que la majorité des agriculteurs puissent bénéficier des aides, et notamment des "eco-schemes". Le paiement de base fera ainsi l’objet d’une convergence progressive, afin d’atteindre une valeur minimale de 85% de la moyenne nationale d’ici 2026. La mesure CRISS (Complementary Redistributive Income Support for Sustainability) redistribuera 10% du plafond des paiements directs en fonction de la taille de l’exploitation, sur les 30 premiers hectares. Pour les jeunes agriculteurs, l’Irlande consacrera également 3% du plafond des paiements directs pour aider les jeunes agriculteurs à créer leur exploitation, sur une base de distribution par hectare. ‎

Dans le cadre du pilier II, un nouveau programme de mesures agro-environnementales a été proposé. Ces mesures sont basées sur les résultats, avec une option générale disponible à l’échelle nationale, et une option de projet de coopération entre agriculteurs pour les zones jugées prioritaires. Le gouvernement espère ainsi encourager d’avantage la coopération entre agriculteurs.

256 M EUR sont dédiés à l’agriculture biologique (contre 56 M actuels), l’Irlande ayant pris l’engagement de consacrer 7,5% de ses terres agricoles à la production biologique. Les principaux secteurs agricoles irlandais, ovin, bovin laitier et allaitant, font l’objet de programmes de soutien spécifiques dans le cadre du pilier II, orientés vers le bien-être animal pour le secteur laitier, et vers l’efficacité en termes de réduction d’émissions pour le secteur bovin allaitant qui s’appuie sur un programme d’amélioration génétique, le Beef Data and Genomics Programme (BDGP).

Source : Service Economique Régional, Ambassade de France à Londres, 28/10/2021