La nouvelle usine de Aksa Acrylic d'une superficie de 20 000 m², produira des fils pour la maille, les vêtements de sport, les textiles techniques et le tricotage à la main. La première phase du projet, qui couvre une superficie de 10 000 m², devrait être mise en service d'ici la fin de l'année, avec une prévision de production de 2 500 tonnes de fils par an. La deuxième étape permettra la production de 7 500 tonnes de fils, avec une vitesse de production de fil de 550 m par minute. Cengiz Taş, membre du conseil d'administration et DG d'Aksa Acrylic, a déclaré que le nouvel investissement est le fruit du travail conjoint d'ingénieurs turcs et japonais pendant 3 ans et de l’obtention de nouveaux brevets. Ils ont notamment adopté la technologie Air Jet Spinning (filage à jet d’air) pour leur usine.

Un projet ambitieux dans un contexte de relocalisation de la production textile en Turquie, en raison des difficultés de la supply chain mondiale, qui poussent les grands donneurs d'ordre à relocaliser une partie de leur production dans des pays plus proches de leurs marchés. Le coréen Hyosung vient ainsi d’investir 500 M USD dans une usine de production d’élasthane en Turquie et le turc Dinarsu, qui produit 1 000 tonnes de fils destinés à l’industrie du tapis à Cerkezköy, augmente sa capacité pour atteindre 2 500 tonnes par mois. Par ailleurs, des multinationales comme IKEA ou Benetton ont également annoncé récemment leur volonté d'accroître le nombre de leurs fournisseurs en Turquie.

L’industrie textile turque s’est d’ailleurs réunie à l'occasion des Sustainability Talks à Istanbul le 25 novembre dernier, afin d’échanger sur les enjeux de l’économie circulaire (notamment liés aux déchets textiles et vêtements usagés), les matières premières durables (fin de l'utilisation de fibres synthétiques à l'horizon 2030 annoncé par Ikea par exemple au profit de matières renouvelables), la transparence et la traçabilité de la chaîne d’approvisionnement, les énergies renouvelables et la gestion de l’eau.

Les principaux acteurs du secteur textile se sont mis d’accord pour améliorer les normes ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance), en développant par exemple une systématisation de l’installation de panneaux solaires sur les toits de leurs usines, et pour poursuivre la mise à niveau avec l'European Green Deal.

Source : 11/11/2021, Dünya