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Accueillant près de 1 400 exposants, l’évènement a réuni 28 000 personnes, soit 88% de moins qu’en 2019 lors de la dernière édition en présentiel. 960 000 personnes ont cependant participé en ligne, compensant la baisse de la fréquentation physique. Tous les grands noms coréens de l’industrie des jeux vidéo n’avaient pas fait le déplacement : si Kakao Games et Krafton ont participé à l’évènement, les développeurs NCSoft, Netmarble et Nexon étaient absents.
Pour cette édition du G-Star, 38 conférences et séminaires ont été organisées – le plus grand nombre de sessions jamais programmées par les organisateurs - au cours desquelles plusieurs sujets récurrents ont été mis à l’honneur dont les jetons non fongibles (NFT), le métavers, la blockchain, ainsi que les stratégies marketing et les méthodes de narration. A cette occasion, les créateurs présents ont souligné le décalage entre la législation coréenne et la montée en puissance des NFT dans l’industrie du jeu vidéo.
Piliers des jeux vidéo de nouvelle génération, les NFT et la technologie blockchain permettent aux joueurs de gagner à la fois des articles virtuels et de l’argent réel grâce au modèle play-to-earn (P2E). Cependant, si la loi coréenne autorise les joueurs à dépenser de l’argent fiduciaire sur les plateformes de jeux, elle leur interdit en revanche dans l'autre sens de gagner de l’argent. De ce fait, les studios coréens de jeux vidéo n’ont pas la possibilité d’implémenter des mécaniques faisant intervenir les NFT dans leurs créations, les laissant dans l’incapacité de suivre cette tendance récente.
Nombreuses sont les plateformes de jeux coréennes à avoir annoncé l’intégration de NFT et de solutions blockchain à leurs produits dans un avenir proche, dont NCSoft, Com2us et Gamevil. A l’instar de WeMade qui a annoncé intégrer le système P2E à son opus Mir4 dès le mois prochain, à ce stade les modalités d’application et de conformité à la législation coréenne restent assez floues.
(Source : Korea JoongAng Daily – Novembre 2021)