Pour assurer une sécurité alimentaire à long terme, il est essentiel de passer par des stratégies et des perspectives à l’échelle nationale et intersectorielle (agriculture, industries, etc.) : potentiel des surfaces cultivables, amélioration des infrastructures, amélioration de la chaîne (producteur, transport, marchés, consommateurs), investissement dans la recherche et la vulgarisation pour développer des technologies de production et de transformation des produits alimentaires adaptées au marché local, etc.

Concernant l’Algérie, la première phase -qui irait vers une sécurité alimentaire (security & safety) durable- consiste incontestablement à développer les filières des produits stratégiques : céréales, lait, fourrage, et autres. A date, l’Algérie recourt encore aux subventions financières pour soutenir le prix de certains produits, dits « de base » pour permettre l’accès des familles, dont les revenus sont maigres, à ces denrées de première nécessité. Le pays reste fortement dépendant des importations des matières premières et intrants, en l’occurrence les semences, les céréales et la poudre de lait.

Pour rappel, l’Algérie dépendante d’une pluviométrie, timide et capricieuse ces dernières saisons, a récemment lancé l’Office de développement de l’agriculture saharienne. Cet ODAS a pour perspective d’encourager les investissements dans ce secteur et de rétablir et/ou valoriser les terres agricoles. Il reste néanmoins important de prévenir et d’alerter contre une agriculture « massive » fortement consommatrice en eau et qui pourrait s'avérer être un désastre écologique. Pour cause les ressources hydriques souterraines dans le désert qui ne sont pas renouvelables.

« Source : Algérie Eco, 01/12/2021 »