Date de publication :

Secteur Transition écologique
Pays concerné
Egypte
Thématique Grands projets
Les autorités prévoient 17 nouvelles usines qui fonctionneraient à l'énergie solaire et à d'autres sources vertes, chacune devant être construite, détenue et exploitée par le fonds souverain égyptien en partenariat avec un groupe d'investisseurs locaux et étrangers. Le fonds souverain égyptien devrait prendre une participation minoritaire dans toutes les centrales aux côtés des soumissionnaires gagnants. 
Image info sectorielle

La nation la plus peuplée du monde arabe dépend du Nil pour plus de 80% de son eau douce et se trouve confrontée à un déficit d'approvisionnement dont les responsables craignent qu'il soit aggravé par un barrage hydroélectrique de la Renaissance que l'Éthiopie est en train de construire en amont, sur le principal affluent. 

La croissance démographique et le changement climatique ont également rendu l'Égypte vulnérable à la pénurie d'eau. Le pays a besoin d'environ 114 Mds m3 d'eau chaque année pour subvenir aux besoins de ses plus de 102 M d'habitants, mais ne reçoit que la moitié de cette quantité de sources naturelles. Des mesures sont prises telles que le recyclage des eaux usées agricoles et des eaux souterraines, l'importation de denrées alimentaires gourmandes en eau au lieu d'irriguer davantage de cultures, et le dessalement. 

En mai 2021, l'Égypte exploitait 76 usines de dessalement capables de produire près de 832 000 m3 par jour. En 2020, les autorités ont annoncé un vaste plan visant à construire 19 stations de dessalement d’ici 2025, et 67 d’ici 2050 pour ajouter 6,4 M m3 de capacité de production quotidienne, parmi lesquelles figurent les 17 usines pour lesquelles le fonds souverain sera impliqué. Elles devraient produire un total de 2,8 M m3 d'eau dessalée par jour.  

La BERD et l'IFC devraient fournir un soutien technique et des conseils sur l'appel d'offres, le premier devant débuter au T1 2022 et porter sur une capacité de production d'environ 1 M m3. 

Environ 8,6 % de l'électricité égyptienne provient de sources renouvelables, l'objectif étant de porter ce chiffre à 20 % d'ici fin 2022 et de le doubler d'ici 2035. Le parc solaire de Benban dans le sud du pays, est l'un des plus grands au monde, tandis que le pays exploite aussi des parcs éoliens le long de la mer Rouge. 

Le mois dernier, le cabinet égyptien a déclaré que des responsables avaient eu des discussions avec la société norvégienne Scatec ASA pour une éventuelle collaboration sur des projets utilisant des énergies renouvelables pour le dessalement. ACWA Power pourrait aussi être intéressée et avait reçu en avril un financement de 114 M USD de la BERD pour sa centrale solaire de Kom Ombo (200 MW), et un projet à venir avec la Société égyptienne de transport d'électricité pour convertir une centrale électrique à Louxor en énergie renouvelable. 

Sources : “Bloomberg.com, Mirette Magdy, 19 août 2021 ; Enterprise Newsletter AM 05 octobre 2021”