Cette pratique permet notamment de s’assurer que les producteurs soient rémunérés raisonnablement pour leur labeur et que les variations inattendues comme la sécheresse, les inondations, les pandémies et les changements de tendance de consommation sont prises en compte.

Cette année, la commission a statué pour une augmentation de 0,06$ du litre de lait, soit 8,4% par rapport à l’année précédente, et ce à partir du 1^er février 2022. Cette augmentation est la plus importante annoncée depuis plus de 50 ans. Elle est notamment due aux problématiques suivantes, toutes liées de prêt ou de loin à la pandémie : coûts énergétiques plus importants, augmentation des salaires et du coût de l'alimentation pour les vaches laitières. Le beurre quant à lui connaitra une augmentation de 12%, notamment à cause de la problématique « buttergate » qui a relevé la surutilisation d’huile de palme par l’industrie au début de 2020.

Certains dénoncent le manque de transparence de la commission notamment sur les études mises en place afin de justifier des augmentations de prix ainsi que des personnes à la tête de la commission, tous entretenant des liens privilégiés avec la production laitière du pays.

Ces augmentations feront diminuer le pouvoir d'achat des consommateurs, qui pourraient notamment se tourner vers des alternatives laitières ou des produits laitiers importés, qui eux ne connaissent pas de telles augmentations d’une année à l’autre.

Source : La Presse, 04 novembre 2021