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Secteur Transition écologique
Thématique Entreprises
Le groupe HERA, deuxième opérateur italien du service hydrique intégré, en collaboration avec la société britannique Rezatec, un des leaders mondiaux dans le domaine de l'analyse des données et les experts de l'Université de Bologne, a mis en place un algorithme pour améliorer toujours plus son action de lutte contre le problème des fuites du réseau d’eau.

A l’heure actuelle, alors que les aqueducs italiens perdent en moyenne 24 mètres cubes d'eau par kilomètre chaque jour, la région d'Émilie-Romagne desservie par HERA limite ses pertes à 9,1 mètres cubes.

Selon l’étude réalisée par l'Université de Bologne, les facteurs pouvant déterminer la rupture d'une canalisation sont nombreux : des facteurs endogènes, comme l'âge, le matériau et le diamètre de la canalisation, aux facteurs exogènes, comme la température, le type de sol, la profondeur de la nappe phréatique, les racines présentes dans le sol et son affaissement.

Habituellement seuls les facteurs endogènes sont pris en considération, or Rezatec a été le premier acteur du secteur à vouloir concevoir un algorithme en traitant également les facteurs exogènes, grâce à une activité de renseignement précise et actualisée utilisant des images satellites et d'autres données issues de l'observation de la Terre. L’algorithme créé a pu être testé sur 500 kilomètres d'aqueducs et a permis d'identifier de nombreuses ruptures.

Ce projet pilote vient s'ajouter à un programme de détection active des fuites, qui intègre les méthodologies traditionnelles aux technologies de pointe, comme l'utilisation de satellites et de rayons cosmiques. Au cours des trois dernières années, 2 700 fuites ont été identifiées, qui, une fois réparées, ont permis de récupérer environ 7 millions de mètres cubes de ressources en eau.

Le groupe HERA investit chaque année plus de 100 M EUR dans le secteur de l'eau, dont 30 M EUR consacrés au renouvellement des canalisations. La décision est celle de s'appuyer sur les technologies toujours plus avancées pour réaliser des marges d'efficacité encore plus importantes.

 

Source : Michele ROMANO, 13/01/2021, Il Sole 24 Ore (extrait)