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Le contexte politique incertain ajouté à quelques éléments de marché, entachent le moral du secteur. « Nos éleveurs de porcs, en particulier, se trouvent dans une situation qui menace leur existence. Le mélange toxique de la peste porcine africaine et du Covid-19 a entraîné une grave crise des prix […]. À cela s'ajoute l'exigence sociale d'une restructuration de l'élevage. Celle-ci est refusée aux agriculteurs en raison d'un droit de la construction et de l'environnement déficient, toute sécurité de planification fait défaut » explique le syndicat agricole d'Allemagne, le Deutscher Bauernverband (DBV).
Pour autant, la part d’agriculteurs prêts à investir n’a pas chuté par rapport à l’an dernier. Elle se maintient à 30%. 5,3 Mds EUR d’investissement sont prévus, soit 0,3 Mds de plus qu’en 2020. Les investissements ciblent principalement la technique et moins les énergies renouvelables ou les bâtiments. Pour ceux qui ne souhaitent pas investir : le manque de sécurité en matière de planification s’avère être le premier frein, suivi des obligations légales élevées, une situation de marché difficile ou des coûts élevés. A noter que les éleveurs et les grandes exploitations du nord et de l’est souffrent plus du manque de sécurité en matière de planification alors que les exploitations de transformation se plaignent des obligations légales élevées.
En termes de liquidités, la situation s’améliore. Seules 15% des exploitations notent une situation tendue ou très tendue. Les exploitations de transformation sont plus affectées (30%). Pour elles, la situation économique s’est fortement dégradée par rapport à juin alors que l’évaluation des exploitations fourragères reste inchangée. Les exploitations de grandes cultures estiment aussi que leur situation est moins bonne qu'en été.
Le contexte sanitaire continue de peser sur les agriculteurs :
- 7% se disent restreints dans leurs activités (contre 8% en septembre 2020),
- 20% observent des baisses de chiffre d’affaires à cause de celui-ci,
- mais pour 12%, la pandémie offre des opportunités en termes de vente.
Enfin, concernant les prix, en comparaison annuelle, ceux des céréales, de la viande bovine et du lait sont sensiblement mieux évalués contrairement aux prix des porcs et des moyens de production (engrais, aliments pour animaux, énergie).
Source : 15/10/2021, DBV