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L’aquaculture en Tunisie est un important créateur d’emplois et jouent un rôle de plus en plus incontournable dans les économies locales et le développement des exportations. Pour les milliers de personnes qui dépendent de cette industrie, il est nécessaire de réduire l’impact environnemental tout en débloquant de nouvelles opportunités commerciales pour assurer une croissance résiliente du secteur. L'adoption d'un nouveau modèle de gestion des activités économiques liées aux zones marines et côtières est crucial, dans les efforts visant à développer le concept d’économie bleue dans la région méditerranéenne. C'est une activité très prometteuse dans le secteur émergent de l’économie bleue, actuellement le secteur de production alimentaire connaît la croissance la plus rapide, avec un taux d’expansion annuel de 8% au cours des trois dernières décennies, contribuant maintenant à environ 44% de tous les produits de la mer.
L’initiative "SwitchMed", financée par l’Union Européenne et mise en œuvre par l’ONUDI, a pour objectif d'accompagner cette évolution en renforçant la présence des entrepreneurs verts en Méditerranée, avec l’intégration de la composante "économie bleue circulaire" en 2020, qui vise notamment à contribuer à la préservation des écosystèmes marins et côtiers du sud de la Méditerranée.
Cette approche consiste à stimuler le développement de projets industriels orientés vers l’économie bleue afin de réduire l’impact environnemental négatif sur l’écosystème marin (épuisement des ressources naturelles et pollution), ainsi que l'augmentation de l’efficacité et la compétitivité des secteurs établis et issus de l’économie bleue.
Dans ce contexte, les systèmes d’aquaculture multitrophes intégrés (AMTI) visent à améliorer la productivité et la durabilité environnementale de la pisciculture marine en eau libre, par la mise en œuvre de systèmes innovants. Le principe est la conception d’une chaîne alimentaire artificielle qui permet à une espèce de trouver une source de nourriture dans les déchets d’une autre espèce et d’améliorer ainsi la circularité du système de production.
Ce recyclage des nutriments de l’aquaculture permettrait non seulement de minimiser les déchets dans l’environnement marin, mais aussi de produire des espèces de grande valeur économique qui, en fin de compte, améliorent la rentabilité économique des exploitations aquacoles.
Source : 24/102021, African Manager