Date de publication :

Secteur Mobilité et Logistique
Pays concerné
Pays-Bas
Thématique Grands projets
Alors que la capitale néerlandaise vise 100 % de bateaux neutres en émissions en 2025, cette nouvelle embarcation électrique et autonome s’inscrit dans une volonté d’optimisation des canaux.
Image info sectorielle

Roboat résulte d’une collaboration entre l’Amsterdam Institute for Advanced Metropolitan Solutions et le Massachusetts Institute of Technology. Il est l’une des solutions pensées pour désengorger les axes routiers de la ville au travers d’une optimisation de l’usage des canaux.

Ce bateau en aluminium de deux mètres sur quatre est entièrement autonome, ce qui le rend plus efficace selon ses créateurs. « Nous disposons d'un système automatisé avec des bras de verrouillage qui permet d'amarrer le bateau sans structures coûteuses sur le mur de soutènement. Vous n'avez pas besoin d'un humain, juste d'une connexion mécanique » expliquent-ils.

Etant autonome, Roboat présente aussi l’avantage de pouvoir être utilisé à tout moment. Il peut « fonctionner tard dans la nuit ou tôt le matin, ce qui constitue une nouvelle approche de l'organisation de la logistique ou des services de mobilité ».

En fait, Roboat se comprend comme un « système de mobilité aquatique à la demande » permettant de faire plusieurs arrêts. Il peut accueillir cinq personnes et dispose d’une « vision à 360 degrés ». Il reçoit des instructions sur l'endroit où aller, « puis trouve son propre chemin à l'aide d'un ensemble de capteurs numériques combinant LIDAR (Laser Image Detection and Ranging), GPS et imagerie vidéo à l'avant et sur les côtés du bateau, qui recherchent en permanence les obstacles ».

Roboat peut se déplacer dans n’importe quelle direction, également latéralement « ce qui est une caractéristique unique » selon ses concepteurs.

Durable, l’embarcation ne produit en outre pas d'émissions. Elle est alimentée par une batterie électrique qui peut durer jusqu'à 10 heures. Elle comporte aussi « un compas numérique et quatre propulseurs qui font office de moteurs. Et au lieu d'un gouvernail mécanique, le bateau se dirige en modifiant le régime de deux de ses moteurs ».

Le quotidien Dutch News souligne enfin la grande flexibilité des usages : « l’embarcation peut faire office « de ferry de fortune en cas de besoin ou pourra être commandé à la manière d'Uber via une application. Mais si vous remplacez son pont supérieur, vous obtenez Crystal, le bateau logistique qui transportera des marchandises et ramassera les déchets qui occupent actuellement de précieux espaces sur les trottoirs ».

Source : Lauren Comiteau, 06/12/2021, Dutch News