La localisation choisie est celle de Lubiatowo-Kopalino, située au niveau de la commune de Choczewo, dans le nord du pays. La prochaine étape pour confirmer cette localisation sera la finalisation par Polskie Elektrownie Jądrowe du Rapport d’impact sur l’environnement de l’investissement, sa présentation à la Direction générale de protection de l’environnement puis la validation par cette dernière de la localisation et l'attribution d’une décision sur les conditions environnementales au projet. La société prévoit de présenter le rapport à la Direction au 1^er trimestre de l'année prochaine. 

Au total, le gouvernement polonais souhaite faire construire d'ici 2043 6 à 9 GWe de capacité de production électro-nucléaire dans le pays. Si 2021 se clôture sur la révélation de cette information importante pour le programme nucléaire polonais, 2022 devrait marquer une étape encore plus cruciale, à savoir celle du choix de la technologie employée et du contractant pour construire les centrales. La bataille s’est concentrée sur trois principaux acteurs : les Français (représentés par la société EDF), les Etats-Unis (Westinghouse) et les Sud-Coréens (KHNP).

Pour l’heure, seuls les Français ont présenté une offre, cette dernière comprenant la construction de quatre à six réacteurs, basés sur la technologie EPR et d'une puissance de 6,6 à 9,9 GWe. Comme titré par Wnp.pl dans un article datant de début décembre, EDF a à l'occasion de WNE (World nuclear exhibition, tenue à Paris), noué des coopérations avec plusieurs entités basées en Pologne, pouvant potentiellement l'accompagner dans la réalisation des futures centrales. Les sociétés en question correspondent à Dominion Polska (fournisseur de solutions industrielles avec un accompagnement sur les différentes étapes du projet), la filiale polonaise du bureau d'ingénierie Egis, Energomontaż-Północ Gdynia (producteur de structures de grand gabarit en acier), Rafako (opérant dans le domaine énergétique notamment des chaudières et équipements pour les centrales) et Zarmen (société agissant comme contractant général pour la réalisation d'investissements industriels). 

Du côté sud-coréen, KHNP a renforcé son offensive en fin d'année 2021, ses représentants ayant notamment rencontré début décembre des autorités de la commune de Choczewo. Cette rencontre complète celle organisée entre des représentants des gouvernements polonais et sud-coréen en novembre, à la suite de laquelle "une déclaration commune sur la coopération dans le secteur énergétique, y compris nucléaire" a été signée, selon un article de Wnp.pl. D'après cette source, datant de novembre 2021, l'offre sud-coréenne pourrait comprendre six réacteurs du modèle APR 1400 représentant une puissance totale de 8,4 GW.

Enfin, l'offre de la société américaine Westinghouse est également attendue pour mi-2022. L'entreprise bénéficie pour son positionnement sur le projet nucléaire polonais d'un accord de coopération international dans le domaine signé entre le gouvernement polonais et celui des Etats-Unis et entré en vigueur en février 2021. 

Sources : Business Insider, 22/12/2021, articles disponibles sur le lien suivant et suivant. ICH, Wnp.pl 05/11/2021, disponible sur le lien suivant. CIEPIELA Dariusz, Wnp.pl, 01/12/2021, disponible sur le lien suivant. KWINTA Wojciech, Inzynieria.com, 15/10/2021, disponible sur le lien suivant. LEWICKI Bartosz, 05/11/2021, gospodarka.dziennik.pl, disponible sur le lien suivant. Polskie Elektrownie Jądrowe Sp. z o.o., 22/12/2021, disponible sur le lien suivant. Sites internet des entreprises citées.