Le Centre d'études et de recherches Intesa San Paolo (qui analyse les tendances actuelles dans les différents districts industriels italiens), et l’analyse économique réalisée par Confindustria Moda pour le compte d'Assocalzaturifici - qui a comparé les résultats de la balance commerciale du secteur les six premiers mois de 2019, 2020 et 2021 - permettent de faire le point sur la situation des districts italiens de la chaussure

Le cas de Vigevano (Province de Pavie en Lombardie)

La pandémie a entraîné la fermeture définitive de la fabrique de chaussures historique Gravati, à Vigevano, tandis que le futur de la plus importante entreprise de la région, Moreschi, reste incertain. Le district de la chaussure de Vigevano enregistre donc une balance commerciale négative. En 2020, le district avait connu une baisse de chiffre d'affaires de 58,8%  par rapport à 2019 et la reprise en 2021 n’a été que de + 0,4 %.  La croissance du chiffre d'affaires est en revanche plus importante dans les régions de Florence,  Milan et Trévise mais les niveaux restent inférieurs à ceux de 2019.

Les résultats

Ces études font apparaitre qu’il n'y a pas un moyen unique d'être compétitif dans des secteurs comme ceux de la maroquinerie et de la chaussure.

Certains districts se sont concentrés sur le Made in Italy, en privilégiant la qualité et le design pour se positionner dans une gamme de prix et de qualité élevées. Cette stratégie a souvent attiré les investissements étrangers, des multinationales de la mode et des grandes marques de luxe internationales.

En revanche, d'autres districts ont externalisé certaines parties de la production, celles à faible valeur ajoutée, pour se concentrer sur les phases plus créatives ou innovantes. Ces districts sont toutefois aujourd’hui fortement impactés par les tensions sur la logistique et l’approvisionnement en matières premières.  Si on analyse les échanges entre l’Italie et la Chine, les importations de chaussures et matériaux pour les chaussures provenant de Chine ont considérablement diminué (-24,6%), alors que les exportations vers ce marché n'ont que légèrement baissé (-3,9%).

Quant aux importations de France, elles sont restées essentiellement stables par rapport à la période pré-COVID (-0,7%), alors que les exportations ont diminué de manière plus significative (-15,8%).

SOURCE: 13/12/2021 - Techartshoes